Le groupe d'électronique néerlandais Philips a publié lundi un bénéfice net de 45 millions au deuxième trimestre de 2009, en baisse de 94% par rapport à la même période en 2008 en raison de "la faiblesse persistante des marchés".
Ce résultat est toutefois supérieur aux prévisions des analystes interrogés par l'agence d'information économique Dow Jones Newswires, qui tablaient sur une perte nette de 125 millions d'euros, pour un bénéfice net de 732 millions d'euros au deuxième trimestre de 2008.
Au premier semestre de 2009, Philips a enregistré une perte nette de 12 millions d'euros, comparée à un bénéfice net de 1,02 milliard d'euros au premier semestre de 2008.
Le chiffre d'affaires de Philips s'est établi à 5,23 milliards d'euros au deuxième trimestre de 2009, en recul de 19% comparé aux 6,46 milliards d'euros enregistrés à la même période en 2008. Sur le premier semestre de 2009, le chiffre d'affaires a baissé de 17% à 10,30 milliards d'euros par rapport à la période correspondante en 2008.
Cette baisse, qui touche les divisions santé, éclairage et style de vie, est due à "la faiblesse persistante des marchés", a estimé le groupe dans un communiqué.
"Nous n'avons pas observé d'amélioration notable sur nos marchés grand public ou professionnels au cours des trois derniers mois", a souligné le directeur exécutif de Philips, Gerard Kleisterlee, dans le communiqué.
"Nous avons commencé à sentir les effets positifs sur nos résultats de notre stricte gestion des coûts au cours du (deuxième) trimestre", a-t-il toutefois nuancé.
Durement touché par la crise économique, Philips avait annoncé en janvier la suppression de 6.000 emplois dans le monde en 2009, en sus des 3.000 suppressions d'emplois déjà annoncées au quatrième trimestre 2008, afin de réaliser des économies de 500 millions par an dès le second semestre de 2009.
"Nous restons prudents par rapport à l'économie globale et aux marchés sur lesquels nous opérons et nous n'hésiterons pas à mettre en oeuvre de nouvelles mesures de réduction de coûts où cela sera nécessaire", a indiqué M. Kleisterlee.
Les coûts de restructuration se sont élevés à 148 millions d'euros au deuxième trimestre.
Le résultat d'exploitation (EBITA) a baissé de 70% à 118 millions d'euros au deuxième trimestre de 2009 par rapport à la même période un an plus tôt. Il s'est établi à 44 millions d'euros au premier semestre de 2009, en recul de 93% par rapport au premier semestre de 2008.