Les indices actions européens manifestent une certaine fébrilité à la veille de la réunion tant attendue du conseil des gouverneurs de la BCE, les opérateurs s'interrogeant sur l'ampleur des mesures qui pourraient alors être dévoilées.
Natixis s'attend ainsi à une réduction de la facilité de dépôt de 10 points de base à -0,30%, à une augmentation des rachats d'actifs mensuels à 80 milliards d'euros contre 60 milliards, et à une prolongation de ces rachats jusqu'en décembre 2016 contre septembre 2016.
'Clairement, si la Banque Centrale Européenne n'assouplit pas sa politique monétaire demain, ceci devrait avoir un impact négatif sur les marchés financiers et en particulier sur l'euro', prévient la banque française.
Natixis s'est néanmoins déclaré confortée dans le scénario de mesures accommodantes par l'annonce, ce matin, d'un maintien du taux d'inflation annuel à +0,1% en novembre, alors que le consensus attendait une légère hausse à +0,2%.
En attendant ce rendez-vous, les opérateurs ont pris connaissance de la création de 217.000 postes dans le secteur privé américain en novembre, sensiblement plus que le consensus de 185.000, une nouvelle de bonne augure à deux jours du rapport du Département du Travail.
Parmi les grands indices, le DAX de Francfort cède 0,1% alors que le FTSE de Londres gagne 0,6%, ce dernier profitant notamment de la vigueur des valeurs pharmaceutiques comme AstraZeneca (+2,3%) et GlaxoSmithKline (+2,2%).
A Paris, où le CAC40 prend 0,3%, Neopost se distingue avec une chute de 15%, l'équipementier pour salles de courrier ayant abaissé son objectif de croissance organique à l'occasion de son point d'activité à neuf mois.
L'indice AEX d'Amsterdam gagne 0,4%, malgré les lourds décrochages de l'assureur Delta Lloyd (-5,2%) et surtout du sidérurgiste ArcelorMittal (-7,8%), tandis que le groupe de biens de consommation Unilever (L:ULVR) (+1,5%) tient le haut du pavé.
Delta Lloyd pèse aussi à la baisse sur le Bel20 de Bruxelles (-0,1%), ainsi que les valeurs télécoms Proximus (-1,7%) et Telenet (-1,8%), à l'inverse du conglomérat Ackermans (+0,8%) et du laboratoire UCB (+1,1%).
L'indice PSI 20 de Lisbonne s'adjuge 0,8% notamment sous l'impulsion de Galp Energia qui avance de 0,7%, à la faveur de commentaires de Bernstein, pour qui la croissance de ses volumes d'hydrocarbures devrait plus que compenser le déclin des cours pétroliers.
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