Nicolas Sarkozy s'est déclaré mardi "assez réservé sur le choix d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile", lors d'une réception à l'Elysée avec les députés UMP, selon des témoins de cette rencontre.
"Je suis assez sceptique et réservé sur le choix d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Car le prix le plus bas n'est pas forcément le meilleur", a déclaré le président de la République, selon la même source.
Immédiatement après la publication de cette déclaration le titre Iliad, candidat à la quatrième licence, a décroché en Bourse. Vers 17h15 il glissait de 2,11% à 78,25 euros dans un marché en légère hausse (+0,63%), après avoir ouvert à 79,95 euros.
L'appel à candidatures pour un quatrième opérateur mobile a été lancé le 1er août par le gouvernement. Fixé au départ à 206 millions d'euros, le ticket d'entrée a été relevé en juin à 240 millions par le gouvernement, suivant l'avis de la Commission des participations et des transferts (CPT).
Le dossier avait été à plusieurs reprises retardé, en raison notamment de divergences entre ministères et l'Elysée.
Orange (France Télécom) avait immédiatement annoncé qu'il saisirait Bruxelles pour contester le prix, jugé trop bas. Une procédure que SFR a également décidée d'engager, tandis que Bouygues Telecom réfléchit aussi à un recours.
Les trois opérateurs avaient chacun déboursé 619 millions d'euros au début des années 2000. Mais cette fois, les fréquences ont été divisées en trois lots, dont un seul réservé à un nouvel entrant.
Le groupe Iliad, maison mère du fournisseur d'accès à internet Free, s'est déclaré candidat à cette quatrième licence. Le câblo-opérateur Numericable réfléchit de son côté à une candidature commune avec Virgin Mobile.
Interrogés par l'AFP, SFR et France Télécom n'étaient pas disponibles mardi après-midi pour commenter cette déclaration de Nicolas Sarkozy tandis que Bouygues Telecom et Iliad se sont refusés à tout commentaire.