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Un Eurogroupe pour déblayer le terrain sur l'Espagne et la Grèce

Publié le 08/07/2012 12:50
Mis à jour le 09/07/2012 10:50

Les ministres des Finances de la zone euro se retrouvent lundi à Bruxelles pour passer au crible les finances de la Grèce, préciser les contours de leur aide à Chypre et surtout s'entendre "au niveau politique" sur le plan de sauvetage des banques espagnoles.

Le sommet des 28 et 29 juin a ouvert de nouveaux chantiers, que l'Eurogroupe doit maintenant concrétiser. Pour soulager en particulier l'Espagne, la décision a été prise de permettre au futur fonds de secours de la zone euro, le MES, de prêter directement aux banques.

Mais cela "ne se concrétisera pas avant la première partie de 2013", a averti vendredi une source européenne sous couvert d'anonymat. Le MES, qui devrait entrer en vigueur dans le courant de l'été, ne pourra en effet prêter directement aux banques qu'une fois mis en place un mécanisme de supervision bancaire commun à la zone euro, ce qui prendra du temps.

Pourtant, la création d'un mécanisme de contrôle unique des banques de la zone euro est "urgente" car "c'est une réponse à la crise" et il faudrait "en voir les premiers éléments avant la fin de l'année 2012", a exhorté vendredi Benoît Coeuré, l'un des membres du directoire de la Banque centrale européenne (BCE).

En attendant, les ministres des Finances vont donc parer au plus pressé, en commençant par définir les conditions accompagnant l'aide aux banques espagnoles. "Nous devrions arriver à un accord politique sur le mémorandum", ont indiqué des sources européennes à l'AFP.

Les négociations risquent d'être ardues: selon ces sources, plusieurs pays, dont l'Allemagne, la Finlande et les Pays-Bas souhaitent que les conditions concernent l'ensemble de l'économie espagnole, et non le seul secteur bancaire, ce que Madrid veut éviter.

Helsinki a même annoncé jeudi l'ouverture prochaine de négociations bilatérales avec Madrid pour l'obtention de garanties en échange de sa participation au plan de sauvetage, comme elle l'avait fait l'an dernier avec la Grèce.

Il est par ailleurs peu probable que l'Espagne précise lundi le montant de l'aide demandée, car les besoins des banques ne seront connus que petit à petit, "banque par banque", a expliqué une source, précisant que c'était pour cela que la zone euro avait mis sur la table une enveloppe "allant jusqu'à 100 milliards d'euros".

Selon plusieurs sources, "il y a une grande probabilité" pour que la signature du mémorandum soit repoussée au 20 juillet, éventuellement au cours d'une réunion téléphonique de l'Eurogroupe.

Grèce, Chypre et Jean-Claude Juncker au programme

Celle de lundi sera par ailleurs en grande partie consacrée à l'examen des finances de la Grèce. Athènes a reçu la visite cette semaine de la "troïka" des créanciers publics (UE, BCE et FMI), après la suspension des réformes pour cause d'élections.

"Il n'y aura pas de versement tant que l'Eurogroupe n'aura pas constaté que le programme est de nouveau sur les rails", a mis en garde vendredi une source européenne. Selon elle, il ne faut pas s'attendre à une décision concernant la suite de l'aide à la Grèce avant "fin août".

Or Athènes, qui attend le versement d'une tranche de 31,5 milliards d'euros, aura besoin d'argent frais d'ici le 20 août pour faire face à ses échéances.

Dans son discours de politique générale vendredi devant le Parlement, le Premier ministre grec Antonis Samaras a annoncé que son pays allait demander deux ans supplémentaires à ses créanciers pour ramener son déficit budgétaire à zéro. Il a notamment promis en échange la fermeture ou la fusion de "dizaines" d'organismes publics d'ici la fin de l'année et des privatisations "au-delà" des engagements prévus.

Les ministres des Finances de la zone euro devraient enfin évoquer les conditions d'octroi d'une aide à Chypre, mais là encore sans prendre de décision dans l'immédiat. Nicosie a annoncé vendredi avoir demandé 5 milliards d'euros à la Russie, en plus de sa demande à l'UE et au FMI.

La réunion pourrait en revanche déboucher sur la prolongation du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de ce cénacle, bien que son mandat s'achève théoriquement le 17 juillet.

Il s'est dit "prêt a prolonger" son mandat de six mois, exigeant en échange la nomination d'un autre Luxembourgeois, Yves Mersch, au directoire de la BCE.

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