La Bourse de New York a fini à l'équilibre vendredi, dans un marché sans grand volume d'échanges qui a observé une pause après la conclusion d'un accord crucial pour les finances du gouvernement américain: le Dow Jones a cédé 0,02% mais le Nasdaq a pris 0,56%.
Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 2,42 points à 11.866,39 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 14,32 points à 2.555,33 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,32% (3,91 points) à 1.219,66 points.
Après avoir ouvert sur une petite hausse, Wall Street a oscillé autour de l'équilibre, ne réagissant pas au nouvel avertissement lancé par l'agence de notation Fitch à la France et l'Union européenne.
Jugeant que le sommet de Bruxelles des 8 et 9 décembre n'a pas apporté de "solution globale" à la crise de la dette dans la zone euro, Fitch a averti qu'elle envisageait d'abaisser la note de six pays européens et a placé la France sous perspective négative.
Après Moody's et Standard and Poor's, elle devient la troisième grande agence de notation à placer le triple A français sous l'épée de Damoclès.
Wall Street n'a toutefois pas réagi, les courtiers expliquant depuis quelques jours que le marché a déjà intégré une dévaluation de la note de Paris.
Ainsi le marché bruissait de rumeurs sur une possible dégradation imminente par Standard and Poor's de la note de la France et de l'Espagne après la clôture.
"Il y a eu des tonnes de mises en garde ces derniers temps", a remarqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
"On risque d'avoir des raisons d'être nerveux en partant en week-end", a-t-il noté, tout en estimant que si l'agence de notation "agit maintenant, il n'est pas sûr que ça accentue la baisse du marché".
En effet, a-t-il fait valoir, aux Etats-Unis, "les résultats des entreprises continuent à être bons, comme les statistiques économiques".
En outre, la Bourse new-yorkaise a été soulagée par l'accord intervenu au Congrès jeudi soir, et définitivement adopté vendredi, pour éviter une paralysie de l'Etat fédéral.
Chambre républicaine et Sénat démocrate se sont mis d'accord pour voter sur un projet de loi de finance de plus de 1.000 milliards de dollars.
"Le Congrès a encore attendu la dernière minute, s'approchant du précipice pour finalement échafauder un compromis permettant au gouvernement fédéral de continuer à fonctionner", a noté Frederick Dickson, de DA Davidson.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,854% contre 1,913% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,855% contre 2,926%.