La Bourse de New York a marqué une pause lundi après son envolée de vendredi, prudente avant des réunions de politique monétaire des banques centrales européenne (BCE) et américaine (Fed) cette semaine: le Dow Jones a reculé de 0,02% et le Nasdaq 0,41%.
Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 2,65 points à 13.073,01 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 12,25 points à 2.945,84 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,05% (-0,67 point) à 1.385,30 points.
Après avoir clôturé au-delà des 13.000 points vendredi pour la première fois depuis début mai grâce à l'enthousiasme suscité par les dirigeants européens, la place new-yorkaise manifestait lundi ses doutes quant à la capacité de la zone euro à enrayer sa crise de la dette.
Après une ouverture hésitante, les trois grands indices de Wall Street sont restés ancrés en territoire négatif.
"Mais ce n'était pas une forte baisse, ce marché est sans direction réelle, et sans grand volume", a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert New York.
"Pour une fois, le marché représente l'état d'esprit des investisseurs: il n'y a pas de grande raison de parier à la hausse, du point de vue des statistiques économiques comme de celui des résultats d'entreprise, mais l'espoir d'une intervention des banques centrales" américaine, et surtout européenne, l'empêche de baisser, a-t-il ajouté.
"En l'absence de nouvelles de taille (...), l'inclination naturelle des courtiers est d'engranger quelques bénéfices", a noté quant à lui Michael James, de Wedbush Securities.
Le marché a fait ainsi peu de cas des déclarations de "confiance" dans les efforts de la zone euro pour se réformer, exprimées conjointement dans la journée par le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner et son homologue allemand Wolfgang Schäuble.
Il est resté en revanche focalisé sur des réunions de politique monétaire de la Fed mercredi et de la Banque centrale européenne jeudi.
En outre, une statistique européenne a été accueillie avec inquiétude par Wall Street, ont noté les analystes de Wells Fargo, qui ont relevé que "la confiance économique en zone euro (avait) atteint un plus bas depuis septembre 2009" en juillet.
Du côté des valeurs, le géant Apple s'est adjugé 1,69% à 595,03 dollars, alors que de nouvelles rumeurs bruissaient sur la sortie d'une cinquième version de son téléphone multifonctions iPhone en septembre.
En outre, le titre Apple a été soutenu lundi par l'annonce par le groupe du succès de la mise en vente vendredi de la neuvième version de son système d'exploitation Mac OS X, intitulée le OS X Mountain Lion, qui a été téléchargée plus de trois millions de fois en quatre jours.
Les autres valeurs technologiques ont évolué en ordre dispersé: le magasin en ligne Amazon perdait 0,52% à 236,09 dollars, le portail Yahoo! a baissé de 0,81% à 15,98 dollars, le géant des logiciels Microsoft a lâché 0,39% à 29,64 dollars, tandis que le réseau professionnel LinkedIn s'est apprécié de 0,73% à 104,18 dollars.
Facebook a poursuivi sa chute, et a cédé 2,34% à 23,15 dollars, tout comme l'action du site internet spécialiste des bonnes affaires Groupon qui a dévissé de 9,09% à 6,90 dollars.
Les valeurs bancaires ont affiché des performances en demi-teinte: Bank of America a abandonné 0,41% à 7,28 dollars, Citigroup a reculé de 0,59% à 27,14 dollars, tandis que JPMorgan Chase a baissé plus nettement de 2,03% à 36,14 dollars. Morgan Stanley s'est apprécié de son côté de 0,15% à 13,51 dollars.
Dans la téléphonie, le marché saluait l'annonce faite vendredi par l'opérateur AT&T selon laquelle il allait racheter pour environ 11 milliards de dollars de ses propres actions. Son titre a pris 0,78% à 37,43 dollars. Son concurrent Verizon a pris 0,11% à 44,95 dollars.
Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 1,504% contre 1,555% vendredi et celui à 30 ans à 2,579% contre 2,642%.