Après une semaine pour rien, la Bourse de New York attend maintenant la publication d'une série d'indicateurs, espérant y trouver des signes concrets de stabilisation de l'économie qui lui permettraient de reprendre l'impressionnante marche en avant engagée en mars.
"On referme une nouvelle semaine calme à Wall Street, qui a manqué de nouvelles sur l'économie ou les sociétés. Le flot d'information devrait gonfler la semaine prochaine avec des données mises à jour sur l'immobilier, la production industrielle et l'inflation", relève Frederic Dickson, de D.A. Davidson.
Au cours de la semaine écoulée, l'indice Dow Jones a grappillé 0,41% pour finir à 8.799,26 points vendredi. Il est parvenu tout de même, après plusieurs tentatives infructueuses dans la semaine, à clôturer dans le vert pour la quatrième fois depuis janvier.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a engrangé 0,51% à 1.858,80 points et le Standard and Poor's 500, 0,65% à 946,21 points. L'indice, le plus représentatif des trois, s'est ainsi hissé à son plus haut niveau depuis le 5 novembre.
En l'absence de véritable impulsion, le marché a toutefois résisté à une correction importante après trois mois de hausse, et a même consolidé sa progression dans des volumes peu étoffés.
"Les principaux éléments négatifs ont été les adjudications (de bons du Trésor), et l'envolée des rendements qui ont fait pression" sur le marché, ainsi que la hausse du pétrole, qui a inquiété pour ses répercussions sur les dépenses des consommateurs, a indiqué Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.
"Mais cela n'a pas été assez négatif pour détourner les participants des actions", a-t-il ajouté.
Après avoir donné des frissons aux intervenants, le marché obligataire s'est finalement détendu en fin de semaine. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans, qui évolue en sens inverse des prix, est redescendu à 3,788%, contre 3,832% vendredi dernier et celui à 30 ans à 4,633%, contre 4,656% une semaine plus tôt.
Mercredi, le marché des obligations d'Etat a atteint des sommets, le taux à 10 ans frôlant 4%, au plus haut depuis l'été dernier. Les taux élevés inquiètent le marché dans la mesure où ils signifient que les prêts immobiliers, qui sont indexés sur ces rendements, et la dette américaine, vont coûter plus cher.
La semaine prochaine, les investisseurs vont pouvoir se concentrer sur des indicateurs avancés en matière de production industrielle: celui pour la région de New York en juin lundi et de la région de Philadelphie jeudi. Le chiffre pour l'ensemble du pays, mais pour mai, sera publié mardi.
Ils surveilleront également les chiffres du secteur immobilier, guettant la stabilisation d'un secteur clé pour l'économie. Les données sur les permis de construire et les mises en chantier en mai paraîtront mardi.
"Dans le marché actuel, toute donnée économique en hausse sur ces secteurs très importants pourrait faire bouger le marché", souligne M. Dickson.