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Israël demande aux civils de quitter la ville de Gaza avant l'assaut

Publié le 07/11/2023 08:35
Mis à jour le 07/11/2023 13:20
© Reuters. Photo d'archives: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse avec le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre Benny Gantz dans la base militaire de Kirya à Tel Aviv, en Israël. /Photo prise le 28 octobr

par Nidal al-Mughrabi et Emily Rose

GAZA/JERUSALEM (Reuters) - L'armée israélienne a une nouvelle fois demandé mardi aux civils de quitter la ville de Gaza, totalement encerclée et à laquelle elle se préparerait à donner l'assaut, en leur garantissant un passage sécurisé vers le sud de l'enclave palestinienne pendant quatre heures.

La ville, densément peuplée, abrite en temps normal un tiers des quelque 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza. Nombre d'entre eux ont fui les bombardements intensifs menés par Israël en représailles à l'attaque du Hamas qui a fait 1.400 morts sur son territoire le 7 octobre.

Mais beaucoup de civils ont trouvé refuge dans les hôpitaux et les écoles de la ville, alors que le bilan côté palestinien a dépassé les 10.000 morts, dont 40% d'enfants, selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas.

Face à ces lourdes pertes, en grande partie corroborées par les ONG et les agences des Nations unies présentes sur place, le commissaire aux droits de l'Homme de l'Onu a dénoncé mardi un "carnage".

"Cela a été un mois complet de carnage, de souffrances incessantes, d'effusion de sang, de destruction, d'indignation et de désespoir", a déclaré Volker Türk à son arrivée dans la région pour une tournée qui le mènera notamment à Rafah, le point de passage entre l'Egypte et Gaza par lequel transite l'aide humanitaire.

"Les violations des droits de l'homme sont à l'origine de cette escalade et les droits de l'homme jouent un rôle central pour trouver une issue à ce tourbillon de douleur", a-t-il ajouté.

Israël avait accordé ce mardi aux habitants de Gaza une fenêtre de quatre heures, entre 10:00 et 14:00 (8:00 GMT et 12:00 GMT) pour évacuer la ville en sécurité.

L'armée israélienne a intensifié ses bombardements ces derniers jours en prévision d'un probable assaut terrestre, et des civils qui ont réussi à fuir ont dit avoir vu de nombreux chars en position de combat.

"Le voyage le plus dangereux de ma vie. Nous avons vu des chars de bout en bout. Nous avons vu des corps décomposés. Nous avons vu la mort", a écrit sur les réseaux sociaux Adam Fayez Zeyara, en légende d'un selfie le montrant sur la route qui quitte la ville de Gaza vers le Sud.

NETANYAHU ÉVOQUE DES "PAUSES TACTIQUES"

Si l'armée israélienne concentre ses opérations dans le nord de la bande de Gaza, le Sud n'est cependant pas épargné par les bombardements, qui ont fait 23 morts mardi près de Khan Younès et Rafah, selon les services médicaux.

Benjamin Netanyahu a dit lundi qu'Israël allait envisager des "petites pauses tactiques" dans les affrontements à Gaza afin de permettre l'arrivée d'aide humanitaire dans l'enclave ou l'évacuation des otages détenus par le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre.

Mais dans un entretien accordé à la chaîne de télévision américaine ABC News, le Premier ministre israélien a rejeté une nouvelle fois l'idée d'un cessez-le-feu et ajouté qu'Israël entendait avoir la "responsabilité sécuritaire" de Gaza une fois la guerre terminée.

"Je pense qu'Israël aura la responsabilité générale de la sécurité à Gaza pour une période indéterminée parce que nous avons vu ce qui se passe quand nous n'avons pas cette responsabilité sécuritaire", a-t-il répondu à la question de savoir qui devait gouverner Gaza à l'issue de la guerre.

Israël et le Hamas ont jusqu'à présent rejeté les appels internationaux à un cessez-le-feu. L'Etat hébreu demande au préalable la libération de tous les otages détenus par le Hamas, une hypothèse que le groupe palestinien a dit écarter tant que Gaza serait pris d'assaut.

L'option de "pauses tactiques" a fait l'objet de discussions lundi soir entre Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden, qui a réaffirmé le soutien de Washington à Israël tout en lui demandant de protéger la population civile palestinienne, a déclaré la Maison blanche.

Appelant à un cessez-le-feu urgent, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré lundi que la bande de Gaza devenait un "cimetière pour les enfants".

© Reuters. Photo d'archives: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse avec le ministre de la Défense Yoav Gallant et le ministre Benny Gantz dans la base militaire de Kirya à Tel Aviv, en Israël. /Photo prise le 28 octobre 2023/REUTERS/ABIR SULTAN POOL

Les dirigeants de plusieurs organes majeurs des Nations unies (Onu) ont également lancé un appel commun en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire à Gaza.

Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni à huis clos lundi. L'instance des Nations unies n'est toujours pas parvenue à se mettre d'accord sur une résolution. Quatre textes ont été rejetés en deux semaines. Les désaccords portent principalement sur le fait de savoir si les Quinze doivent appeler à un cessez-le-feu, une cessation des hostilités ou des pauses humanitaires.

(Nidal al-Mughrabi à Gaza, Emily Rose à Jérusalem, Patricia Zengerle à Washington et Michelle Nichols aux Nations unies; version française Jean Terzian, Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün, édité par Kate Entringer)

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