A mi-séance sur les marchés pétroliers en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en avril 2016 prenait 1,1% à 33,8 dollars, le WTI américain de livraison mars gagnant 0,4% à 29,8 dollars.
Notons que les marchés américains sont restés clos la veille pour cause de President's Day, et qu'ils ne rouvriront leurs portes que tout à l'heure, ce qui peut limiter les échanges.
Quel est le pari ? Actuellement, les représentants des plus grands pays producteurs au monde, soit ceux de l'Opep comme l'Arabie saoudite ou le Venezuela, mais aussi des pays qui ne font pas partie du cartel comme la Russie, se réunissent à Doha, capitale du Qatar. Des rumeurs de marché indiquent que l'Arabie saoudite, le Venezuela et le Qatar auraient convenu de 'geler' leur production à son niveau de janvier, mais à une condition : que les autres pays en fassent autant.
L'agence Bloomberg rapporte qu'Ali Al-Naimi, ministre saoudien du Pétrole et sorte de banquier central du secteur, aurait confirmé un accord de gel de production avec la Russie. En janvier, l'Arabie saoudite produisait environ 10,2 millions de barils/jour et la Russie près de 11 millions de barils/jour.
Ce matin chez Saxo Banque, on n'y croyait pas beaucoup : un changement est encore moins probable alors que l'Iran vient d'envoyer à l'Europe sa première livraison de pétrole depuis la levée des sanctions. Les acheteurs sont Total (PA:TOTF) et des compagnies russe et espagnole.
Idem chez XTB France : il ne faut jamais perdre de vue l'intérêt des Saoudiens à maintenir leurs parts de marché au niveau mondial via une offre totalement excédentaire, quitte à puiser dans leurs réserves de change et à créer (chose exceptionnellement rare) un véritable déficit budgétaire, afin de liquider purement et simplement les secteurs pétroliers dans les pays jugés concurrents. Qui plus est sur fond géopolitique où Russes et Saoudiens n'ont clairement pas les mêmes visées sur des sujets majeurs comme la Syrie ou l'Iran. A suivre.
EG
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