TOKYO (Reuters) - L'autorité de sûreté nucléaire au Japon a déclaré lundi qu'il n'était pas nécessaire de mettre à l'arrêt la seule centrale nucléaire du pays actuellement en fonctionnement, située sur l'île de Kyushu, frappée en fin de semaine dernière par deux séismes et de multiples répliques.
A l'issue d'une réunion extraordinaire, l'autorité a précisé qu'elle surveillait attentivement quatre centrales du sud du Japon.
La question de la sécurité nucléaire est particulièrement sensible au Japon depuis la catastrophe de Fukushima, où des réacteurs sont entrés en fusion à la suite d'un séisme et d'un tsunami le 11 mars 2011.
Il n'y a aucun problème de sécurité à la centrale de Sendai, qui dispose de deux réacteurs et est située à environ 120 km au sud de la ville de Kumamoto, près de l'épicentre, a dit le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, lors d'une conférence de presse.
L'autorité surveille aussi les centrales de Genkai, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Kumamoto, et d'Ikata, à environ 160 km à l'est de la zone frappée par les séismes.
Sendai et Genkai, qui compte quatre réacteurs, sont exploitées par la compagnie Kyushu Electric Power tandis qu'Ikata est la propriété de Shikoku Electric Power.
L'autorité nucléaire est aussi attentive à la situation sur le site de Shimane, une centrale de deux réacteurs située plus au nord, sur la grande île de Honshu.
Tous les réacteurs du Japon ont été fermés à la suite de la catastrophe de Fukushima. Un premier a été remis en marche à Sendai en août et un deuxième dans cette même centrale en octobre.
(Osamu Tsukimori; Bertrand Boucey pour le service français)