PARIS (Reuters) - L’Association internationale du transport aérien (Iata) a invité jeudi les organismes de supervision de l'aviation civile à travers le monde à continuer de se coordonner sur les exigences techniques et le calendrier permettant une reprise en toute sécurité des vols du 737 MAX de Boeing (NYSE:BA).
A l'issue d'un deuxième sommet, à Montréal, consacré à la crise du 737 MAX, interdit de vol depuis mars à la suite de deux catastrophes aériennes, l’Iata a également rappelé la nécessité d’harmoniser la formation que doivent suivre les pilotes pour s'adapter aux modifications apportées à cet appareil, le plus vendu par Boeing.
"L’aviation est un système intégré à l’échelle mondiale qui repose sur des normes mondiales, notamment la reconnaissance mutuelle, la confiance et la réciprocité entre les organismes de régulation. Cette structure harmonisée fonctionne avec succès depuis des décennies pour faire du transport aérien la forme de transport longue distance la plus sûre que le monde ait connue. L’aviation ne peut fonctionner efficacement sans cet effort coordonné et le rétablissement de la confiance du public l’exige", a déclaré le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac.
Le système anti-décrochage du 737 MAX est soupçonné d'avoir joué un rôle dans les deux catastrophes aériennes qui ont fait au total près de 350 morts en Indonésie en octobre puis en Ethiopie en mars.
L'agence américaine de l'aviation civile (FAA) a annoncé mercredi avoir identifié un nouveau dysfonctionnement potentiel affectant le 737 MAX, que Boeing devra régler avant que l’appareil puisse à nouveau être exploité.
Boeing ne pourra effectuer de vol de certification avant le 8 juillet, au mieux, d’après des sources proches du dossier.
(Tim Hepher; Emma Cruz pour le service français, édité par Bertrand Boucey)