PARIS (Reuters) - Deux adolescentes niçoises en contact avec le djihadiste français Rachid Kassim ont été arrêtées à la mi-septembre et placées en détention provisoire, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Âgées de 17 et 19 ans, elles échangeaient sur la messagerie cryptée Telegram avec cet homme déjà soupçonné d'être derrière plusieurs attentats ou tentatives sur le sol français, a-t-on ajouté, confirmant une information du Parisien.
"Elles étaient incitées à commettre un attentat sur des cibles précises afin de venger la mort récente du porte-parole de Daech", a indiqué une source proche de l'enquête au quotidien.
Elles auraient avoué toutes deux avoir évoqué un passage à l’acte avant de renoncer.
La jeune majeure de 19 ans était connue dans le cadre de l'enquête sur la filière djihadiste niçoise organisée par Omar Diaby, considéré comme l'un des premiers recruteurs de combattants français, ajoute Le Parisien.
Au moins quatre autres adolescents, tous soupçonnés d'avoir projeté des attaques, avaient été interpellés en une dizaine de jours début septembre par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui avait repéré les suspects sur les réseaux sociaux.
Tous étaient en contact par le biais de la messagerie Telegram avec Rachid Kassim, membre du groupe Etat islamique et basé dans la région syro-irakienne, selon des sources policière et judiciaire.
Les enquêteurs s'intéressent de près au réseau tissé par cette figure du djihad français, âgée de 29 ans.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a souligné que l'Etat islamique incitait "des Français de plus en plus jeunes à passer à l'acte".
Selon le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, six cents adolescents font l'objet en France d'un suivi car ils présentent des signes de radicalisation.
(Gérard Bon)