PARIS (Reuters) - La France a appelé mardi l'Union européenne à "utiliser tous les moyens", y compris des sanctions, pour empêcher une dégradation de la situation politique en République démocratique du Congo.
A la suite de la violente répression des manifestations de l'opposition en septembre, le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a exhorté lundi soir le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, à respecter la Constitution et à ne pas se représenter à la présidentielle. Il a évoqué la possibilité de sanctions.
"Il est nécessaire d'agir pour empêcher une dégradation de la situation en République démocratique du Congo", a déclaré mardi lors d'un point de presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
"La France souhaite que l'Union européenne utilise tous les moyens à sa disposition, y compris, si nécessaire et en fonction de l'évolution de la situation, le recours à des mesures de sanctions", a souligné Romain Nadal.
Des sanctions "contre ceux qui se seraient rendus coupables de graves violations des droits de l'Homme ou qui feraient obstacle à une sortie de crise consensuelle, pacifique et respectueuse de l'aspiration du peuple congolais à élire ses représentants."
Le président de la RDC, élu en 2006 puis réélu en 2011, achève son deuxième et dernier mandat en décembre. L'opposition l'accuse de manoeuvrer pour rester au pouvoir au-delà de cette échéance.
La Commission électorale de RDC (Ceni) a récemment estimé que les élections présidentielles, législatives et provinciales ne pourraient se tenir qu'en décembre 2018.
(John Irish, version française Sophie Louet)