🤑 Il n'y a pas plus abordable. Saisissez cette offre de -60 % pour le Black Friday avant qu'elle ne disparaisse...PROFITER DES SOLDES

Les socialistes hésitent à soutenir Hollande

Publié le 18/10/2016 18:12
© Reuters. LES SOCIALISTES DANS LE DOUTE

par Simon Carraud

PARIS (Reuters) - Une semaine après la publication de confidences de François Hollande qui ont sidéré son camp, le désarroi s'est manifesté sans détour mardi au Parti socialiste, où l'on hésite ouvertement à soutenir le chef de l'Etat en vue des échéances de 2017.

De nombreux élus, qui évoquent l'hypothèse d'un recours à Manuel Valls, réclament des explications au président, resté discret depuis la parution de l'ouvrage "Un président ne devrait pas dire ça" contenant des propos jugés désinvoltes par les plus cléments, politiquement suicidaires par d'autres.

"C'est une évidence que ce livre n'a pas été compris et qu'il faut désormais que le président s'en explique", a estimé mardi le député Olivier Faure avant la réunion hebdomadaire du groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Ce dernier refuse de signer un "chèque en blanc" sous la forme d'un appel en faveur du président, candidat de moins en moins naturel de son camp.

"N'inversons pas les choses à chaque fois. Le soutien vient après les propositions", a encore dit le député, longtemps directeur adjoint du cabinet de François Hollande à l'époque où celui-ci dirigeait le Parti socialiste, puis cheville ouvrière de son équipe de campagne en 2011 et 2012.

Des parlementaires et des élus locaux devaient signer avant la fin du mois d'octobre un texte de soutien, conçu comme un marchepied vers une candidature à la primaire de janvier. L'initiative n'est plus à l'ordre du jour.

"LA RÉPONSE DANS LE TITRE"

"Il ne vous a pas semblé que la donne avait un peu changé, là, ces derniers temps, et qu'effectivement ça mérite un peu de réflexion et de recul ?", a répondu le député de Vendée Hugues Fourage aux journalistes qui l'interrogeaient à ce sujet.

Dans l'ouvrage paru la semaine dernière, François Hollande qualifie, selon des propos rapportés par deux journalistes, les footballeurs de "gosses mal éduqués", traite la magistrature d'"institution de lâcheté" et juge l'immigration trop massive.

Le chef de l'Etat a depuis exprimé ses "regrets" auprès des magistrats et dit entendre, dans une interview au groupe Ebra, les "doutes" soulevés par la publication du livre.

Insuffisant pour résorber les lézardes apparues jusqu'au sommet de l'édifice socialiste: Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti, a parlé d'un livre "ni fait ni à faire" et Claude Bartolone, président de l'Assemblée, s'est interrogé sur la volonté de François Hollande de postuler à sa succession.

Au sein même du gouvernement, on ne cache pas sa stupéfaction.

"'Un président ne devrait pas dire ca'. Vous avez la réponse dans le titre. C'est peut-être la seule chose intéressante du livre", a jugé encore mardi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, devant la presse diplomatique.

"VALLS PEUT SE POSER LA QUESTION"

"Beaucoup d'entre nous ont beaucoup d'affection, de respect pour le président de la République. Les choses sont compliquées. On est dans une situation humaine qui n'est pas simple du tout", a quant à lui déclaré le député PS Patrick Mennucci avant de se rendre à la réunion de son groupe.

"Mais pour moi et pour beaucoup d'autres, ce qui va compter dans les mois qui viennent, c'est le maintien de l'existence de la social-démocratie dans ce pays", a ajouté l'élu des Bouches-du-Rhône.

Autrement dit, la question d'une candidature de François Hollande passe après.

Interrogé sur l'hypothèse Manuel Valls, le député a répondu ne pas connaître les intentions du Premier ministre, avant d'ajouter, sans citer de noms: "Mais il y en a plein d'autres qui peuvent être candidats."

Les anciens ministres de l'Economie Emmanuel Macron et Arnaud Montebourg ont pris leurs marques, avec un certain succès dans les sondages d'opinion.

L'éventualité d'un recours au chef du gouvernement, venu s'exprimer mardi devant les députés du PS, prend également corps, à en croire les commentaires distillés par certains élus.

"Valls peut se poser la question d'une candidature à la présidentielle si Hollande ne se présente pas", a dit mardi Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, sur Radio Classique.

Les plus légitimistes ne retirent pas leur soutien au chef de l'Etat mais le pressent d'accélérer le calendrier pour éviter que les doutes ne continuent de se propager.

© Reuters. LES SOCIALISTES DANS LE DOUTE

Dans l'interview aux quotidiens du groupe Ebra parue lundi, François Hollande a réaffirmé son intention de se dévoiler seulement en décembre.

(avec Elizabeth Pineau, Jean-Baptiste Vey et John Irish, édité par Yves Clarisse)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés