PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse mardi, à l'instar des cours du pétrole, dans des échanges limités après trois jours de fermeture des marchés pour les fêtes de Noël.
L'inquiétude sur la santé des banques italiennes, la croissance chinoise et le protectionnisme de futur président des Etats-Unis, Donald Trump, semble devoir entretenir la nervosité des investisseurs jusqu'au début de la nouvelle année.
Mais la perspective d'une relance budgétaire massive aux Etats-Unis laisse aussi espérer une reprise de l'inflation et de la croissance qui doperait les résultats de sociétés partout dans le monde.
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,18% (8,60 points) à 4.848,28 points. Le Dax allemand a pris 0,19% et la Bourse de Milan 0,25% malgré le repli des banques, tandis que Londres est encore fermée.
L'indice EuroStoxx 50 a grignoté 0,14%, le FTSEurofirst 300 0,08% et le Stoxx 600 0,14%.
A la clôture en Europe, les grands indices américains affichent des gains de 0,11% à 0,6%, avec un Nasdaq à un record, après l'annonce d'une confiance du consommateur est à son plus haut depuis août 2001, selon le Conference Board.
"Les marchés se sont beaucoup calmés depuis l'élection américaine et les décisions de la BCE (Banque centrale européenne) et de la Fed (Réserve fédérale) début décembre," dit Daniel Lenz, chargé de la stratégie chez DZ Bank à Francfort.
"On a l'impression que certaines attentes des investisseurs à la suite de l'élection de Trump ont peut-être été excessives et il s'agit maintenant de voir à quoi le gouvernement américain ressemblera lorsqu'il sera tout à fait constitué."
Des statistiques chinoises publiées mardi ont montré que les bénéfices des entreprises ont atteint des pics de trois mois en novembre, signe de reprise de la deuxième économie mondiale.
Au Japon en revanche, les prix à la consommation ont reculé en novembre pour le neuvième mois consécutif, suggérant que l'économie nipponne peine encore à rassembler l'élan nécessaire pour atteindre la cible d'inflation de 2%.
Aux valeurs individuelles en Europe, Parmalat a bondi de 10,12%. Le groupe laitier français Lactalis a annoncé mardi lancer une offre publique d'achat (OPA) sur les actions qu'il ne détient pas encore pour retirer sa filiale italienne de la Bourse de Milan.
Toujours à Milan, la cotation de l'action Banca Monte dei Paschi di Siena (MI:BMPS) était suspendue. Selon trois sources proches du dossier, Rome devrait apporter 6,5 milliards d'euros pour sauver la banque toscane en difficulté.
Ailleurs en Europe, BNP Paribas (PA:BNPP) (-0,8%) a accusé la plus forte baisse du CAC et Deutsche Bank (DE:DBKGn) a reculé de 1,52% à Francfort, plus net repli de l'EuroFirst 300.
Dans les médias, Mediaset a pris 2,79%. Selon un trader, le marché spéculait sur la prochaine initiative de Vivendi (PA:VIV) (+0,71%), qui a annoncé la semaine dernière détenir 28,8% des parts du diffuseur italien.
Sur le plan sectoriel, hormis les banques (-0,19%) et l'automobile (-0,05%), tous les indices du Stoxx 600 ont fini dans le vert, mais les gains sont néanmoins faibles.
Les cours du pétrole sont en hausse, autour de 54 et 56 dollars le baril respectivement pour le brut léger américain et le Brent de la mer du Nord, à quelques jours de la mise en oeuvre, prévue pour le premier janvier, d'un plan de réduction de la production destiné à soutenir les prix.
Sur le marché des changes, le dollar est quasiment stable face à l'euro et à un panier de devises.
(Juliette Rouillon pour le service français)