MILAN (Reuters) - L'administrateur délégué de Fincantieri a déclaré mercredi que les chantiers navals italiens n'avaient pas besoin de STX France à tout prix, alors que Paris et Rome s'opposent sur la prise de contrôle du groupe français.
"Nous sommes européens et, (dans le dossier) STX, nous ne pouvons accepter d'être plus mal traités que des Coréens", a dit Guiseppe Bono lors d'une conférence téléphonique.
En mai dernier, Fincantieri avait signé un accord portant sur l'acquisition de 66,66% du capital de STX France, propriétaire des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), auprès de STX Europe.
Mais le gouvernement français estime que l'accord conclu par son prédécesseur ne garantit "pas suffisamment les intérêts stratégiques" des chantiers navals de Saint-Nazaire.
Le ministre français de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a donné jusqu'à la fin de la semaine à l'Italie pour accepter un partage à 50-50 du capital de STX France sous peine d'en tirer "toutes les conséquences", une proposition refusée par Rome.
Paris s'est dit prêt mercredi à exercer son droit de préemption sur la partie de STX France qu'il contrôle, si Rome persistait à refuser son offre.
(Elisa Anzolin; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)