L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé jeudi autoriser l'Etat à lancer un retrait obligatoire afin de récupérer le solde des actions du groupe nucléaire Areva (PA:AREVA) qu'il ne possède pas encore avant de le retirer de la cote.
"Le retrait obligatoire interviendra le 21 août 2017 au prix de 4,50 euros par action" sur les "1,64% du capital" qui ne sont pas encore détenus par l'Etat français, a indiqué l'AMF dans un avis.
Le gendarme des marchés a en effet considéré que les conditions réglementaires "sont remplies".
Les actions visées sont celles qui n'avaient pas été apportées à l'offre publique de retrait lancée dernièrement par l'Etat. Les actionnaires d'Areva sont désormais obligés d'apporter leurs titres, si bien que l'Etat possèdera bientôt 100% du capital et pourra comme prévu retirer la société de la cote.
"Les actions Areva seront radiées de Euronext Paris le 21/08/2017", a de son côté indiqué l'opérateur de la Bourse parisienne.
En attendant, la suspension de la cotation des actions Areva à la Bourse de Paris est maintenue.
Cette opération s'inscrit dans le cadre de la restructuration de l'ex-fleuron du nucléaire français à la suite de ses graves déboires financiers.
Areva SA est en fait devenu une structure de défaisance qui ne conserve dans son giron que quelques activités, dont essentiellement le chantier du réacteur nucléaire Olkiluoto 3 (OL3) en Finlande, qui connaît d'importants retards et surcoûts.
L'activité réacteurs (New NP) doit pour sa part passer sous le contrôle d'EDF (PA:EDF).
L'activité liée au cycle du combustible a quant à elle été filialisée au sein de New Areva ou NewCo, contrôlée par l'Etat.