par Blandine Henault
PARIS (Reuters) - Répétition avec nouvel horaire GMT
Les principales Bourses européennes évoluent sans grand changement jeudi dans la matinée, dans une séance qui s'annonce encore peu active avant les premières publications de résultats des grandes banques américaines prévue en amont de l'ouverture de Wall Street.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,21% à 5.351,04 points vers 08h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,09% et à Londres, le FTSE est pratiquement inchangé (+0,02%).
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,18%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,04% et le Stoxx 600 est stable.
Aux valeurs, Essilor (-1,45%) accuse le plus fort repli du CAC 40, l'annonce d'une avancée en vue du rapprochement avec l'italien Luxottica (-1,34%) ne suffisant pas à lever les interrogations des investisseurs concernant cette fusion.
Toujours à Paris, DBV Technologies (PA:DBV) (+3,49%) profite d'avancées sur son étude de phase 3 pour son traitement phare Viaskin contre l'allergie aux arachides.
Ailleurs en Europe, Lufthansa (DE:LHAG) gagne 3,3% à la faveur d'un relèvement de recommandation de Bernstein et contribue à la hausse de l'ensemble du secteur des transports et loisirs (+0,63%).
EN ATTENDANT CITIGROUP ET JPMORGAN CHASE
En Asie, le Nikkei a touché en séance un plus haut depuis décembre 1996 et à Wall Street, les trois grands indices ont terminé mercredi à des pics historiques à la clôture.
Les investisseurs attendent les premières publications trimestrielles des grandes banques, avec Citigroup (NYSE:C) et JPMorgan (NYSE:JPM) Chase ce jeudi qui seront suivis vendredi par Bank of America (NYSE:BAC) et Wells Fargo.
"Les résultats pourraient être mitigés, en raison de la faiblesse de la croissance des prêts, mais aussi parce que la volatilité très réduite sur les marchés devrait peser sur les revenus de la banque d'investissement", note Tangi Le Liboux, stratège chez Aurel BGC.
Les marchés seront par ailleurs attentifs à l'intervention à Washington du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, prévue à 14h30 GMT.
Du côté de la Réserve fédérale, la publication du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire (FOMC) a confirmé les anticipations d'une prochaine hausse des taux en décembre, mais elle a aussi montré que les membres du FOMC s'interrogent de plus en plus sur les raisons de la faiblesse de l'inflation.
Ces interrogations croissantes ont pesé sur le dollar, qui évolue à un plus bas de deux semaines face à un panier de devises de référence.
De son côté, l'euro avance légèrement face au billet vert pour renouer avec ses niveaux de la fin septembre, à plus de 1,1860, après avoir été pénalisé par les craintes entourant les velléités séparatistes de la Catalogne.
Le gouvernement espagnol a donné mercredi huit jours à l'exécutif catalan pour abandonner son objectif d'indépendance, faute de quoi il suspendra l'autonomie de la région qu'il administrera directement.
"Bien que nous estimions que la probabilité pour que la Catalogne devienne indépendante soit peu élevée (elle l'est moins que pour l'Ecosse par exemple), les ramifications de la situation actuelle sont assez importantes pour que nous pensions qu'elle constitue un risque majeur dans les prochains mois", indiquent les stratèges d'Axiom AI.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt d'Etat espagnol à 10 ans se stabilise autour de 1,625%, après avoir atteint un pic à 1,8% au plus fort des tensions. La Bourse de Madrid recule de 0,1%, portant son repli à plus de 1% depuis le référendum catalan sur l'autodétermination de la Catalogne.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut reculent légèrement après leur nette progression la veille à la faveur d'un nouveau relèvement par l'Opep de sa prévision de demande en 2018.
(édité par Patrick Vignal)