PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a assuré samedi que les aménagements de l'aéroport de Nantes-Atlantique (Loire-Atlantique) promis pour compenser la décision d'abandonner le projet de Notre-Dame-des-Landes commenceraient avant 2022.
Le gouvernement, qui a annoncé mercredi qu'il renonçait à la construction d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes, a promis de moderniser "dans des délais rapides" celui de Nantes-Atlantique qui arrive à saturation.
"Quand j'entends dire que les travaux n’auront pas lieu d'ici 5 ou 10 ans, c’est faux ! Les travaux vont démarrer avant la fin du quinquennat", assure Benjamin Griveaux dans une interview accordée au quotidien Ouest France. "Je parle de la modernisation de l’aérogare et la construction de nouvelles voies de dégagement autour de la piste pour fluidifier le trafic des avions au sol".
Les aménagements ne devraient pas nécessiter de procédures trop contraignantes, ajoute-t-il. Un permis de construire suffirait, par exemple, pour réaliser la nouvelle aérogare et les voies de dégagement. L'extension des pistes, en revanche, nécessiterait des consultations, précise-t-il.
Le financement de ces travaux fait partie "d'une discussion globale" que le gouvernement mène depuis jeudi avec le concessionnaire, Vinci (PA:SGEF), qui était aussi le concessionnaire prévu pour la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ajoute Benjamin Griveaux.
Le porte-parole a assuré que Vinci ne se verrait pas octroyer la gestion des aéroports de Paris en compensation de l'abandon du projet de construction. "On prendra les sujets les uns après les autres. Il y a un code des marchés publics, le dialogue avec Vinci doit se faire de manière dissociée", a-t-il dit.
Benjamin Griveaux ajoute que des aménagements doivent également être entrepris pour fluidifier la circulation afin de permettre un accès plus facile à la métropole nantaise.
"Ces dernières années, l’État a beaucoup investi sur les grandes infrastructures en se désintéressant des transports du quotidien. Il faut y remédier et on aura des discussions avec les élus", a-t-il ajouté.
La maire de Nantes, Johanna Rolland, qui a qualifié de "trahison" l'abandon du projet de Notre-Dames-des-Landes, doit réunir ce samedi les acteurs économiques de la région pour "tirer les conséquences de cette nouvelle donne et pour prendre avec eux les initiatives nécessaires".
(Caroline Pailliez, édité par Henri-Pierre André)