Il n'y a "pas encore" de sortie de crise dans le conflit opposant la direction d'Air France à ses pilotes mais les négociations continuent, a déclaré le PDG de la compagnie française sur la radio Europe 1 mardi, au deuxième jour de grève.
A la question: "Y a-t-il en vue une sortie de crise?", M. Gagey a répondu: "Non pas encore. On continue à négocier. On a fait des propositions".
Frédéric Gagey a ainsi indiqué que la direction avait proposé de limiter la taille future de la flotte de Transavia France, qui est au coeur du conflit, afin de les rassurer sur le fait que la filiale low-cost du groupe n'avait pas vocation à remplacer Air France (PARIS:AIRF).
"On a senti une inquiétude des pilotes qui imaginaient que Transavia France pouvait soudain remplacer Air France sur la France. Pour montrer que notre projet est clair, nous avons proposé que la flotte soit limitée à 30 avions, une taille équivalente à celle de Transavia Hollande", a-t-il dit, précisant que cette limitation était valide jusqu'en 2019.
Les pilotes ont entamé lundi une grève pour s'opposer au projet de développement de Transavia. Ils redoutent que le développement de cette filiale low-cost en Europe ne se traduise par des pertes d'emplois en France.
Frédéric Gagey a une nouvelle fois expliqué que l'objectif était de "compléter l'ensemble des outils d'Air France pour attaquer un nouveau marché: le marché loisirs en développant Transavia".
Interrogé sur l'éventuelle garantie donnée aux pilotes que Transavia ne desservira pas les vols intérieurs, il a répondu que ce n'était "pas le projet".
"Le projet: ce sont les vols loisirs au départ d'Orly vers l'Europe. Pour les vols domestiques, il y a un autre outil qui s'appelle Air France Hop!"
Après avoir assuré moins de 50% des vols lundi, Air France a annoncé que 60% de ses avions resteraient sur le tarmac mardi, les pilotes d'encadrement appelés en renfort pour le premier jour de grève devant être mis au repos.
En dépit des nombreuses annulations, le calme régnait dans les aéroports parisiens mardi matin.