LUANDA (Reuters) - Le MPLA, parti au pouvoir en Angola depuis l'indépendance de 1975, est en tête des élections présidentielle et législatives, devançant largement le principal parti d'opposition, l'Unita, qui conteste les résultats.
Après dépouillement de 86% des bulletins, la Commission nationale électorale (CNE) a annoncé jeudi que le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), dirigé depuis 2017 par le président sortant João Lourenço, avait recueilli 52% des voix.
L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita), le parti d'opposition présidé par Adalberto Costa Junior, est pour l'instant créditée de 42% de voix, a précisé la CNE.
Les Angolais étaient appelés aux urnes mercredi afin de désigner l'Assemblée nationale qui élit pour un mandat présidentiel de cinq ans le chef de file de la liste majoritaire. João Lourenço est assuré de sa réélection.
Abel Chivukuvuku, candidat de l'Unita à la vice-présidence, a déclaré que les résultats provisoires n'étaient pas fiables et que le parti publierait les siens sur la base d'un décompte parallèle, en utilisant les mêmes données que la CNE.
Les craintes d'une contestation violente sont vives et quelque 80.000 policiers ont été déployés dans le pays.
Des rassemblements ont été observés à Luanda, la capitale, où la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
(Reportage Catarina Demony et Miguel Gomes à Luanda et Francesco Guarascio à Johannesburg, rédigé par Francesco Guarascio et Tim Cocks; version française Augustin Turpin et Camille Raynaud, édité par Kate Entringer et Sophie Louet)