LONDRES (Reuters) - La Banque d'Angleterre (BoE) ne relèvera pas les taux d'intérêt avant début 2017, pensent les économistes interrogés par Reuters, qui repoussent ainsi pour la troisième fois depuis le début de l'année leur anticipation d'un resserrement monétaire en Grande-Bretagne.
Si cette prédiction se confirme, les taux seront restés huit ans à leur niveau historiquement bas de 0,5% en Grande-Bretagne.
La plupart des économistes interrogés préviennent néanmoins que toutes les prévisions voleront en éclats si les Britanniques choisissent de sortir de l'Union européenne lors d'un référendum prévu le 23 juin.
Un peu moins de la moitié des économistes prédisent un relèvement des taux au quatrième trimestre 2016 au plus tard tandis qu'un peu plus de la moitié l'attendent en 2017 au plus tôt.
Depuis le début de l'année, la prévision médiane des économistes a été repoussée à trois reprises. Le 4 janvier, elle donnait une première hausse des taux au deuxième trimestre 2016.
"Nous avons repoussé notre scénario principal pour la première hausse de taux à début 2017 en raison des éléments issus des récentes enquêtes auprès des directeurs d'achat (PMI) et d'autres indicateurs montrant qu'un ralentissement de la croissance mondiale et les incertitudes liées au référendum sur l'UE pourraient commencer à peser sur la reprise au Royaume-Uni", dit John Hawksworth, chez PwC.
Aucun des 59 économistes interrogés ne s'attend à la moindre initiative de la BoE lors de la prochaine réunion de son comité de politique monétaire le 17 mars.
(Jonathan Cable, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)