Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a assuré dimanche soir que son gouvernement veut tenir "toutes ses promesses" de campagne, tout en "honorant sa dette", le tout grâce au "programme-relais" qu'il sollicite auprès de ses partenaires européens.
Parmi les premières mesures, M. Tsipras a annoncé la "réinstallation" par une loi de l'ancienne télé publique ERT fermée en juin 2013.
"La décision inébranlable du gouvernement est d'honorer toutes ses promesses" de campagne, a assuré M. Tsipras dans son discours de politique générale devant le Parlement, "c'est une question d'honneur et de respect".
Il a parallèlement assuré que "la Grèce veut servir sa dette", en "invitant les partenaires" du pays à "venir à la table de négociation pour discuter du moyen de la rendre viable".
M. Tsipras a répété que son gouvernement "ne veut pas d'extension du programme d'aide, mais un programme-relais", pour mettre en place toutes ses propositions.
Désormais selon lui, "la Grèce fait des proposition, elle ne reçoit plus d'ordres, et donnés par email en plus", a-t-il lancé sous les applaudissements.
La "réinstallation" de ERT - M. Tsipras n'a pas donné de détails - fait suite à la fermeture de la chaîne du jour au lendemain, en juin 2013, par le précédent gouvernement conservateur, notamment pour raison d'économies. La décision avait créé la stupéfaction dans le monde entier.
Depuis, la télé publique a rouvert, dans les mêmes locaux, d'abord sous la forme de "DT", puis depuis cet été, de "NERIT", d'un niveau supérieur. Mais des centaines de personnes restent au chômage.
Parmi les autres mesures annoncées, M. Tsipras a indiqué que le salaire minimum serait graduellement porté de 580 euros à 750 euros d'ici 2016".
En matière de privatisations, il a indiqué qu'elles ne doivent pas "aboutir au bradage des ressources publiques" et que "toute privatisation doit être contrôlée et faire l'objet d'un plan concret".
Il a aussi annoncé "une guerre sans merci contre la corruption", la fraude fiscale, ou les trafiquants de cigarettes ou de tabac.