FRANKFURT (Reuters) - BASF (ETR:BASFN) a annoncé mercredi vouloir réduire les coûts de ses sites en Europe "de manière permanente" en raison d'une croissance atone, de coûts énergétiques élevés et d'une réglementation excessive.
"Ces conditions structurelles difficiles en Europe mettent en danger la compétitivité internationale des producteurs européens et nous obligent à adapter nos structures de coûts le plus rapidement possible et aussi de manière permanente", a déclaré le président du directoire Martin Brudermueller dans un communiqué.
Au cours des neuf premiers mois de 2022, les coûts du gaz naturel sur les sites européens de BASF ont été supérieurs d'environ 2,2 milliards d'euros à ceux de l'année précédente, a ajouté la société.
Cette annonce intervient alors que le numéro un mondial de la chimie a prévu de construire un complexe qui fonctionnera entièrement à l'énergie renouvelable à Zhanjiang, dans le sud de la Chine, pour 10 milliards d'euros.
Cette initiative va à l'encontre des inquiétudes croissantes du gouvernement allemand concernant la dépendance économique envers la Chine.
BASF a par ailleurs mis en garde mercredi sur sa capacité à atteindre le haut de la fourchette de son objectif annuel de bénéfice d'exploitation en raison du contexte géopolitique et macroéconomique.
Il anticipe pour l'année un Ebit (bénéfice avant intérêts et impôts) avant éléments exceptionnels entre 6,8 à 7,2 milliards d'euros.
"Nous restons confiants dans notre capacité à atteindre le haut de cette fourchette, même si cela est devenu plus difficile au vu des développements macroéconomiques et géopolitiques actuels", a déclaré Martin Brudermueller
(Reportage Ludwig Burger, version française Lina Golovnya, édité par Kate Entringer)