Investing.com - Le récent rebond du S&P 500 a convaincu de nombreux investisseurs que le marché baissier touchait à sa fin, mais Scott Chronert de Citi n'en est pas convaincu.
L'indice général du marché a dépassé le seuil clé des 4 300 ces derniers jours, se redressant de plus de 20 % par rapport à son plus bas niveau d'octobre. M. Chronert, stratège en actions américaines chez Citi, ne croit pas à cette reprise. Il maintient son objectif de 4000 pour l'ensemble de l'année pour le S&P 500 et prévoit un repli au second semestre 2023.
"Même s'il serait facile de suivre la tendance à la hausse, notre instinct nous dit que l'évolution de l'IA et de la croissance doit être digérée, alors que le risque de récession reste élevé", a écrit le stratège dans une note datée de lundi.
"L'euphorie autour de l'intelligence artificielle a stimulé la composante croissance du marché. ... Cela est relatif à l'aspect cyclique du marché, qui est en baisse de 2 %, [et] aux valeurs défensives en baisse de 4 à 5 %. Il ne s'agit donc pas d'un mouvement plus large du marché. Il s'agit d'un mouvement très étroit", a-t-il déclaré mardi lors de l'émission "Squawk on the Street" sur CNBC.
Citi n'est pas la seule société de Wall Street à s'attendre à un recul du marché dans le courant de l'année. Barclays (LON:BARC), Morgan Stanley (NYSE:MS) et UBS prévoient que l'indice général du marché passera sous la barre des 4 000 à la fin de l'année.
M. Chronert s'attend à ce que le marché prenne une trajectoire ascendante au cours du premier semestre de l'année prochaine. Son scénario de base pour le S&P 500 prévoit un objectif de 4 400 au milieu de l'année 2024.
"En substance, nous pensons qu'un scénario haussier plus substantiel s'articule autour d'un scénario classique d'atterrissage en douceur, dans lequel la Fed pivote lorsque l'inflation diminue sans resserrement supplémentaire, tandis que l'activité économique aux États-Unis et dans le monde évite les définitions traditionnelles de la récession", a écrit M. Chronert dans la note.