PARIS (Reuters) - ALD Automotive a fixé jeudi à 14,30 euros le prix définitif de son action pour son entrée vendredi à la Bourse de Paris, soit dans le bas de la fourchette de prix annoncée.
Ce prix valorise la filiale de gestion de flottes automobiles de la Société générale à 5,779 milliards d'euros environ. ALD était jusqu'à présent inscrite dans les comptes de la banque française pour une valeur de 3,1 milliards d'euros.
Société générale avait dans la matinée resserré la fourchette de prix d'introduction d'ALD entre 14,30 euros et 14,50 euros par action, contre une fourchette initiale de 14,20 euros à 17,40 euros.
"La fourchette de prix a été réduite dans le bas de la fourchette initiale pour avoir un bon niveau de sursouscription", a indiqué une source proche du dossier. "Le carnet d'ordres est complètement couvert. Il y a une bonne base d'investisseurs français."
Ni ALD ni la Société générale n'ont précisé dans leur communiqué le niveau de sursouscription atteint.
Société générale va mettre sur le marché 20% du capital de sa filiale, dont elle restera l'actionnaire de contrôle. Cette part sera porté à 23% en cas d'exercice intégral de l'option de surallocation.
ALD, qui fournit des solutions de gestion de flotte de véhicules d'entreprise, prévoit une croissance de 8% à 10% par an des véhicules sous gestion sur la période 2016-2020. En 2016, son résultat net a progressé de 20,6% à 511,7 millions d'euros.
L'entreprise, qui compte 4.200 salariés, gère un parc de 1,4 million de véhicules dans 41 pays.
Le fait d'être cotée permettra à ALD de financer des acquisitions sur les marchés ou de les payer en actions, une option intéressante pour une entreprise qui a multiplié les rachats en Europe comme en France de plus petits concurrents comme Parcours en France.
ALD a annoncé le mois dernier avoir signé un accord pour racheter BBVA (MC:BBVA) Autorenting, filiale de la banque espagnole BBVA. Elle va aussi racheter Merrion Fleet pour faire son entrée sur le marché irlandais.
Son introduction en Bourse est la plus importante mise sur le marché à Paris depuis celle d'Amundi, la filiale de gestion d'actifs du Crédit agricole, fin 2015.
(Matthieu Protard, Julien Ponthus et Maya Nikolaeva, édité par Dominique Rodriguez)