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Du rouge encore en Europe, inquiétudes sur le commerce et la croissance

Publié le 03/06/2019 10:03
Mis à jour le 03/06/2019 10:05
© Reuters. LES BOURSES EUROPÉENNES OUVRENT EN BAISSE
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par Blandine Henault

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent à nouveau en baisse lundi dans la matinée, la dégradation rapide des relations commerciales entre les Etats-Unis et leurs partenaires continuant d'alimenter les craintes de ralentissement de l'économie mondiale.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,95% à 5.158,39 points vers 07h40 GMT. À Francfort, le Dax perd 0,83% et à Londres, le FTSE cède 0,89%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro baisse de 0,9%, le FTSEurofirst 300 abandonne 0,71% et le Stoxx 600 lâche 0,82%, à un plus bas depuis la mi-février.

Les annonces du week-end n'ont apporté aucun élément de nature à rassurer sur la situation du commerce international après la décision inattendue de Donald Trump vendredi de taxer l'ensemble des importations de produits mexicains, qui a fait chuter les Bourses et accélérer un mouvement vers les actifs refuge.

Le Mexique va engager lundi des négociations commerciales avec Washington mais le président Trump a multiplié les attaques dimanche sur son compte Twitter (NYSE:TWTR) à l'encontre du pays, demandant non plus des discussions mais des actes.

Parallèlement, la Chine a accusé dimanche les Etats-Unis d'être responsables de l'impasse dans les négociations commerciales entre les deux pays, reprochant à Washington d'être revenu à trois reprises sur ses engagements et signalant que les pressions qu'il exerce sur Pékin ne permettraient pas d'aboutir à un accord commercial.

Le ministre adjoint du Commerce chinois s'est par ailleurs montré très évasif sur la tenue d'une possible réunion entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump en marge du sommet du G20 au Japon à la fin du mois.

La Chine va enquêter sur FedEx (NYSE:FDX) afin de savoir si le spécialiste américain du transport de fret à porté atteinte aux droits et intérêts juridiques de ses clients, a également rapporté samedi l'agence de presse officielle Chine Nouvelle, ce qui fait craindre des mesures de représailles ciblées de la part de Pékin après les mesures américaines prises contre Huawei.

"Sur la majeure partie de cette année, l'hypothèse était que, malgré tous les bruits et la fureur entourant la mise en oeuvre de droits de douane, ils ne dureraient pas aussi longtemps et que tout dommage pourrait être facilement atténué. Désormais, il semble que les tarifs douaniers soient appelés à durer beaucoup plus longtemps et seront plus étendus qu'on ne l'avait d'abord pensé, et les investisseurs semblent maintenant s'en rencontre lentement", observe Michael Hewson, chez CMC Markets.

Seul élément un peu positif, l'indice PMI manufacturier chinois calculé par Caixin/Markit est ressorti lundi au-dessus des attentes, à 50,2 en mai contre 50,0 attendu par les économistes interrogés par Reuters.

Cet indicateur ne devrait pas toutefois dissiper les craintes sur un ralentissement de l'économie mondiale lié aux tensions commerciales, notamment après l'annonce samedi d'une chute plus marquée que prévu (-9,4%) des exportations de la Corée du Sud en mai considérées comme un baromètre du commerce mondial.

Dans ce contexte, les investisseurs seront attentifs à la publication ce lundi des indicateurs d'activité PMI et ISM manufacturiers définitifs en mai pour la zone euro (08h00 GMT) et les Etats-Unis (14h00 GMT).

VALEURS

Lanterne rouge du Stoxx 600, Infineon (DE:IFXGn) recule de 4,92% après avoir annoncé la conclusion d'un accord pour racheter son concurrent américain Cypress Semiconductor dans le cadre d'une transaction valorisant ce dernier à neuf milliards d'euros, dette incluse.

Son repli pèse sur l'ensemble du compartiment technologique dont l'indice Stoxx recule de 1,29%. Les concurrents ASM et STMicroelectronics (PA:STM) perdent respectivement 1,49% et 0,55%.

La plus forte baisse sectorielle revient néanmoins au compartiment du pétrole et gaz (-1,4%), plombé par la chute des cours de l'or noir.

A Paris, CGG (PA:GEPH), Vallourec (PA:VLLP) ou encore TechnipFMC (PA:FTI) perdent entre 1,8% et 4%.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a perdu 0,92% après avoir touché en séance un plus bas de quatre mois et demi, pénalisée par les craintes sur le commerce et la vigueur du yen.

La tendance a été moins négative sur les Bourses chinoises grâce à l'indice PMI manufacturier meilleur que prévu. La hausse des sociétés chinoises de logistique, qui pourraient profiter des difficultés de FedEx avec Pékin, a aussi soutenu la cote.

L'indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 0,3% et le CSI 300 des grandes capitalisations a grappillé 0,06%.

A WALL STREET

La Bourse de New York a terminé en net repli vendredi, avec les craintes sur le commerce, et les futures sur indices signalent un nouveau repli à l'ouverture lundi. [.NFR]

L'indice Dow Jones a perdu vendredi 1,41%, le S&P-500 a cédé 1,32% et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,51%.

Le S&P-500 et le Nasdaq a terminé sous leur moyenne mobile à 200 jours, considéré comme un niveau de soutien important du marché, pour la première fois depuis le 8 mars.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 3,01%, sa sixième baisse hebdomadaire d'affilée, ce qui représente la phase de repli la plus longue depuis huit ans. Le S&P a perdu 2,62% et le Nasdaq s'est replié 2,41%.

Et sur le mois de mai, les grands indices accusent respectivement des pertes de 6,69% pour le Dow, 6,58% pour le S&P et 7,93% pour le Nasdaq, leur plus net repli mensuel de l'année.

TAUX

Le rendement des Treasuries à dix ans poursuit son repli et perd encore près de six points de base lundi, à moins de 2,09%, au plus bas depuis septembre 2017.

En Europe, le rendement du Bund allemand de même échéance a touché un nouveau plus bas historique à -0,216%.

Parallèlement, les taux italiens continuent de monter alors que la Commission européenne a officiellement demandé la semaine dernière à l'Italie de s'expliquer sur la détérioration de ses comptes publics, une démarche qui pourrait aboutir à l'ouverture d'une procédure disciplinaire contre Rome pour non-respect des règles budgétaires en vigueur dans l'Union européenne.

Selon le quotidien La Repubblica, le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, va mettre sa démission dans la balance lundi pour obtenir de la Ligue et du Mouvement 5 Etoiles, les deux partis de la coalition au pouvoir, un mandat de négociation avec l'Union européenne.

Le rendement du BTP italien à dix ans monte à 2,675%.

CHANGES

L'appétit pour les actifs refuge est sensible aussi sur le marché des devises, où le franc suisse évolue en nette hausse et où le yen a touché son plus haut niveau depuis la mi-janvier face au dollar après avoir grimpé de 1,2% sur la seule séance de vendredi.

Le dollar est pratiquement stable face à un panier de devises de référence, dont l'euro qui revient à 1,1170.

PÉTROLE

La chute se poursuit sur les cours du brut, qui ont accusé en mai leur pire performance mensuelle depuis novembre, les investisseurs redoutant un affaiblissement de la demande sur fond de ralentissement économique mondial.

Le baril de Brent perd plus de 1,5% à 61,10 dollars et le baril de brut léger américain (WTI) abandonne 1% à moins de 53 dollars.

MÉTAUX

Les mêmes inquiétudes sur la demande ont fait tomber lundi les prix du cuivre sur le Shanghai Futures Exchange (ShFE) à un plus bas de deux ans.

© Reuters. LES BOURSES EUROPÉENNES OUVRENT EN BAISSE

"Je ne pense pas que le mouvement à la baisse soit encore terminé. Donc, je suis toujours baissier jusqu'à ce qu'il y ait un véritable retournement de tendance avec une amélioration du sentiment macroéconomique", indique un trader sur les métaux basé à Singapour.

(Avec Mai Nguyen, édité par Juliette Rouillon)

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