Investing.com – Pour l'instant, les sondages donnent Biden vainqueur face à Trump dans le cadre des élections présidentielles US, mais de nombreux experts politiques estiment que les résultats pourraient se révéler au final si serrés que l'issue du vote pourrait ne pas être claire dès le soir de l'élection, ce qui constituerait un scénario paryiculièrement défavorable pour les marchés.
C'est ce qu'a souligné Bank of America (NYSE:BAC) dans une note d'analyse publiée hier et relayée par Bloomberg, dans laquelle elle a estimé qu'en cas d'élection contestée, les actions US pourraient chuter de 20 %.Une "victoire écrasante de Trump ou Biden et une conclusion rapide des élections seraient probablement bien accueillies par les marchés, tandis qu'une élection sévèrement contestée pourrait voir le risque diminuer et faire baisser les taux à 10 ans de manière significative", ont écrit les stratèges de BofA dirigés par l'économiste Michelle Meyer et l'analyste actions Savita Subramanian.
Un transfert de pouvoir difficile ou incertains jusqu'en décembre, voire jusqu'à l'inauguration du 20 janvier, constitueraient en effet le pire des scénarios pour les marchés."Si Trump mène le jour de l'élection avec un important arriéré de bulletins de vote par correspondance, les actions pourraient connaître une plus grande volatilité jusqu'à l'arrivée de nouveaux résultats", ont-ils déclaré.
Si le décompte est serré, avec des bulletins de vote en question et des recomptages par État, les investisseurs pourraient réagir comme ils l'ont fait en 2000, lorsque le S&P 500 a perdu 5 % avant que la Cour suprême ne valide l'élection de George W. Bush le 12 décembre.
Selon la banque, les baisses seront plus fortes si l'une ou l'autre des parties refuse d'accepter les résultats, l'économie étant vouée à un "choc d'incertitude" alors que la confiance vacille - les entreprises retardant l'embauche et les investissements, tandis que les ménages se tournent vers l'épargne de précaution - et que les doutes sur les mesures de relance budgétaire s'accentuent.
BoA souligne également q'un balayage républicain serait initialement positif, et que les bénéficiaires les plus évidents seront l'immobilier, le rendement des dividendes, les restaurants et les entreprises de services.
A l'inverse, BoA considère qu'un balayage démocratique serait initialement neutre, et positif à plus long terme, les valeurs cycliques et les petites capitalisations étant le plus susceptibles d'en proifiter tandis que l'énergie et les produits de luxe pourraient être pénalisés.