RABAT (Reuters) - Corrige la formulation au 5e paragraphe
Le gouvernement marocain a démenti jeudi avoir demandé à ce que ses diplomates en poste en France bénéficient d'une immunité en contrepartie du rétablissement de la coopération judiciaire et sécuritaire entre les deux pays.
Les accords de coopération judiciaire entre le Maroc et la France sont suspendus depuis le 27 février 2014, une décision prise par Rabat pour protester contre le dépôt de plaintes pour "torture" et "complicité de torture" visant son patron du renseignement, Abdellatif Hammouchi.
De sources gouvernementales marocaines, on avait dit lundi que le Maroc souhaitait qu'une immunité soit octroyée par la France à ses responsables. "Je démens catégoriquement cette information", a déclaré à Reuters Moustapha Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement marocain.
Le ministre a par ailleurs refusé de dire pourquoi le chef de la diplomatie marocaine, Salahedine Mezouar, avait annulé la visite qu'il devait effectuer vendredi à Paris pour exposer le point de vue du royaume chérifien.
Paris souhaite renouer avec Rabat afin d'obtenir des renseignements sur des personnes soupçonnées de terrorisme, à plus forte raison après les attaques qui ont fait 17 morts au début du mois à Paris.
Selon la presse française, Amedy Coulibaly, qui a tué une policière et quatre juifs avant d'être abattu par les forces de l'ordre lors d'une prise d'otages sanglante, a fait plusieurs séjours au Maroc ces dernières années.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dit jeudi dernier qu'il se rendrait "prochainement" au Maroc pour tenter de rétablir la coopération policière et judiciaire entre les deux pays, "nécessité absolue" face à la enace djihadiste.
(Aziz el Yaakoubi, Tangi Salaün pour le service français)