La Bourse de Paris a pris un peu de hauteur jeudi (+0,46%) grâce à des propos du président de la Fed, dans l'attente de la rencontre clé entre les présidents américains et chinois en marge du G20.
L'indice CAC 40 a pris 23,01 points à 5.006,25 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini stable (0%).
Après avoir ouvert en hausse, la cote parisienne est restée bien orientée toute la séance.
"Le marché parisien a accueilli positivement l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine mercredi soir, même si ses déclarations laissent la place à beaucoup d'interprétations", a noté auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Si Jerome Powell a jugé pertinente la poursuite de la hausse des taux d'intérêt dans une économie dynamique, l'attention des marchés s'est surtout concentrée sur une phrase : "Les taux d'intérêt sont toujours bas selon les critères historiques et ils demeurent juste en dessous (...) d'un niveau qui serait neutre pour l'économie, c'est-à-dire sans stimuler, ni ralentir la croissance".
"Les investisseurs ont comparé ces propos à ceux d'octobre, où le responsable affirmait que les taux étaient très loin du niveau de neutralité, laissant présager une politique monétaire plus agressive. Hier, il a affirmé à l'inverse que ce niveau était proche, ce qui pouvait suggérer qu'il n'était pas nécessaire d'accélérer le rythme de remontée des taux. C'est en tout cas cette inflexion qui a fait rebondir des marchés", a expliqué M. Tuéni.
Mais au-delà de ces déclarations, le marché reste dans l'attente de "la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, qui peut reléguer au second plan toutes les autres informations" et qui pourrait "enclencher ou pas le mouvement de hausse que les marchés connaissent traditionnellement en fin d'année", a estimé l'expert.
Si l'objectif de cette rencontre est de tenter d'enrayer l'escalade de représailles douanières entre les États-Unis et la Chine, l'administration américaine a déjà indiqué que Pékin n'avait pour l'heure pas fait de "propositions destinées à réformer significativement" ses pratiques commerciales, jugées déloyales par Washington.
Du côté des indicateurs, la croissance économique a progressé en France au troisième trimestre. En Allemagne, l'inflation en novembre a décéléré à 2,3%.
Aux États-Unis, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté la semaine dernière, l'inflation sur un an est restée stable, mais les dépenses et revenus des ménages ont augmenté plus que prévu en octobre. Les promesses de ventes de logements ont de leur côté nettement chuté.
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