(Reuters) - La France fait partie des rares pays européens à avoir enregistré une hausse des demandes de brevets auprès de l'Office européen des brevets (OEB) en 2020, lui permettant de conserver sa deuxième place en terme d'innovation en Europe, malgré la pandémie de coronavirus.
Selon les données publiées mardi par l'OEB, la France a déposé 10.554 demandes l'an dernier, soit 3,1% de plus qu'en 2019, derrière l'Allemagne, toujours en tête des pays européens avec 25.954 demandes et malgré une baisse des demandes de 3,0%.
Il y a eu moins de demandes de brevets en Europe, explique l'OEB, mais la Finlande, l'Italie et la France font figure d'exception, avec, pour cette dernière, des hausses de 17,5% dans les technologies médicales et de 21,8% dans les produits pharmaceutiques.
L'Hexagone fait partie de la tête du classement des pays les plus innovants en Europe, que ce soit pour les technologies médicales, les produits pharmaceutiques ou encore les biotechnologies, énumère l'OEB. Une performance qui s'explique par "la vivacité d'acteurs clés comme l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ou encore Sanofi (PA:SASY)".
À l'échelle internationale, les dépôts de brevets auprès de l'OEB n'ont que très légèrement diminué (-0,7%), et la France se place en cinquième position derrière les États-Unis, l'Allemagne et le Japon, et cette année, la Chine à qui elle cède sa quatrième place.
"L'activité en matière de brevets reste soutenue, même si elle fluctue selon les secteurs technologiques et les régions. Le cas français en est un bon exemple, et la résistance de son écosystème d'innovation est un signal positif dans ce contexte difficile", a déclaré António Campinos, président de l’OEB, dans un communiqué.
En tête des organismes français qui génèrent le plus de demandes de brevets se trouvent le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) avec 520 demandes, le groupe aéronautique Safran (PA:SAF) (424) et le groupe de matériaux de construction Saint-Gobain (PA:SGOB) (413).
(Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)