PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en ordre dispersé mardi au terme d'une séance sans allant, l'appétit pour le risque étant tempéré par la réunion de politique monétaire, la semaine prochaine, de la Banque centrale européenne (BCE) dont les marchés anticipent une nouvelle forte hausse de taux.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,26% à 7.050,48 points. Le Footsie britannique a cédé 0,35% et le Dax allemand a abandonné 0,07%.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,05%, le FTSEurofirst 300 a perdu 0,2% et le Stoxx 600 0,24%.
Les premiers résultats des enquêtes mensuelles PMI d'IHS Markit suggèrent que l'économie de la zone euro pourrait éviter une récession marquée cet hiver, ce qui, selon les analystes, pourrait conforter la BCE à maintenir le cap de son resserrement monétaire, sans trop craindre de nuire à la croissance.
Selon les économistes interrogés par Reuters, la BCE procédera à une hausse de taux de 50 points de base lors des deux réunions à venir.
La Fed, qui se réunit également la semaine prochaine, devrait, elle, lever le pied sur le rythme de son resserrement monétaire, d'après les anticipations des marchés, avec une hausse de taux de 25 points de base le 1er février.
Mais cette perspective ne parvient plus à satisfaire le marché américain alors que les publications trimestrielles des grandes entreprises gagnent en intensité.
Au moment de la clôture en Europe, les principaux indices new-yorkais perdaient environ 0,1%, les fleurons de l'industrie que sont 3M (-5,10%), Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) (-1,24%) et General Electric (NYSE:GE) (-0,26%) ayant prévenu que l'année à venir serait économiquement difficile.
VALEURS
En Europe, Dassault Aviation a reculé de 4,22%, pénalisé par l'abaissement du conseil d'Exane BNP Paribas (EPA:BNPP) à "neutre". Swatch Group a pris 5,06%, le groupe d'horlogerie se disant optimiste sur la reprise du marché chinois après une hausse de ses ventes globales de 2,5% en 2022.
Le conglomérat britannique AB Foods, propriétaire de Primark, a perdu 2,01% après avoir averti que les facteurs économiques défavorables pourraient impacter les dépenses de consommation en 2023.
TAUX
Sur les marchés obligataires, les rendements des bons du Trésor américain baissent avec la perspective d'une modération du resserrement monétaire de la Fed: le dix ans de cinq points de base à 3,4821%.
Le marché européen a suivi le mouvement, avec un recul de quatre points pour le rendement du Bund allemand à dix ans, à 2,159%.
CHANGES Le dollar recule légèrement face à un panier de devises de référence et l'euro est stable à 1,0869 dollar.
La livre sterling évolue à son plus bas niveau depuis une semaine contre l'euro , l'indice PMI sur l'activité du secteur privé au Royaume-Uni ayant reculé à son plus bas niveau depuis janvier 2021.
PÉTROLE
Avec les doutes sur les perspectives économiques, le marché du pétrole voit rouge: le baril de Brent recule de 1,92% à 86,5 dollars et celui de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 1,78% à 80,17 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Tangi Salaün)