PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, toujours handicapées par l'incertitude sur l'issue des discussions entre la Grèce et ses créanciers, tandis que l'euro profitait à plein d'un chiffre d'inflation supérieur aux attentes.
À Paris, le CAC 40 a terminé en recul de 0,41% à 5.004,46 points. Le Footsie britannique a abandonné 0,36% et le Dax allemand 0,94%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 cédait 0,36% et le FTSEurofirst 300 0,93%.
La Bourse d'Athènes, elle, a chuté de 2,47% tandis que Madrid et Milan gagnaient respectivement 0,25% et 0,6%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street était dans le rouge, l'indice Dow Jones perdant 0,22%, le Standard & Poor's-500 0,24% et le Nasdaq Composite 0,25%.
En Europe, la séance a surtout été marquée par un net rebond de l'euro face au dollar et une remontée des rendements des emprunts d'Etat de la région, que des intervenants expliquent par le chiffre supérieur aux attentes de l'inflation dans la zone euro et un regain d'optimisme sur l'issue du dossier grec.
La monnaie unique a atteint son plus haut niveau depuis plus de trois semaines face à la livre sterling et pris jusqu'à près de 2,5% face au dollar à près de 1,12.
Les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 0,3% sur un an en mai, selon la première estimation publiée par Eurostat. Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 0,2%.
Ce chiffre, qui éloigne un peu plus le risque de la déflation en zone euro, est une bonne surprise à la veille de la réunion du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).
L'évolution de la situation est un peu moins nette sur le front grec mais selon une source proche des négociations, les créanciers d'Athènes sont en train de parachever une proposition d'accord qui sera soumis au gouvernement d'Alexis Tsipras.
L'information a ravivé l'espoir d'un compromis prochain entre la Grèce et ses bailleurs de fonds qui éviterait un défaut et éloignerait le spectre d'un "Grexit", une sortie de la Grèce de la zone euro.
Sur le marché obligataire, le rendement à 10 ans allemand a atteint 0,68%, en hausse de 16 points de base sur la journée, sa plus forte progression en une séance depuis près de trois ans, et ceux des échéances équivalentes espagnole, italienne et portugaise ont touché leur plus hauts niveaux de l'année après l'estimation de l'inflation en zone euro.
Le pétrole, lui, profite du repli du dollar, le Brent remontant à plus de 65 dollars le baril à trois jours de la réunion ministérielle de l'Opep.
(Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)