(Reuters) - Imperial Brands (LON:IMB) abandonnera l'an prochain son objectif d'une croissance de 10% de son dividende pour se concentrer sur le développement de son portefeuille de cigarettes électroniques et envisage des rachats d'actions jusqu'à 200 millions de livres (223 millions d'euros).
L'action du groupe britannique de tabac, qui perdait jusqu'ici plus de 17% depuis le début de l'année, progresse de près de 3% lundi matin à la Bourse de Londres après ces annonces, en tête des hausses de l'indice FTSE 100.
Le fabricant des Davidoff et des Gauloises tente de capter une part plus importante du marché de la cigarette électronique dominé par Juul, dont l'américain Altria (NYSE:MO) est actionnaire depuis la fin 2018. Imperial Brands augmentera ses distributions de dividendes chaque année mais via une politique plus progressive qui lui permettra d'investir pour se développer dans le vapotage par croissance organique et rachats d'actifs tout en réduisant sa dette.
Il estime que ses produits de vapotage feront partie de ses principales sources de revenus et augmenteront son bénéfice l'an prochain.
"Tout cela a du sens, un rendement de dividende à deux chiffres c'est plus que ce dont tout investisseur a besoin ou peut raisonnablement attendre dans le contexte actuel, et distribuer plus d'argent aux actionnaires n'a pas permis de rendre l'action plus attractive", ont commenté dans une note les analystes de Hargreaves Lansdown (LON:HRGV).
Le groupe a également déclaré que son projet de vendre ses actifs dans les cigares haut de gamme d'ici à mai 2020 était en bonne voie et qu'il visait un ratio dette nette/résultat net de 2 à 2,5 fois.
(Siddharth Cavale, Tanishaa Nadkar et Noor Zainab Hussain à Bangalore, Dominique Rodriguez pour le service français)