La Bourse de Paris évoluait proche de l'équilibre lundi matin (-0,09%), hésitant sur la marche à suivre après son fort recul de vendredi sur fond de nette appréciation de l'euro.
A 09H46 (07H46 GMT), l'indice CAC 40 se repliait de 4,49 points à 5.113,17 points. Vendredi, l'indice parisien avait fini en net recul de 1,57%.
Ce lundi, "les regards seront tournés vers l'Europe: les marchés parviendront-ils à rebondir après le coup de froid de vendredi ? L'euro reste à haut niveau ce matin face au dollar, mais pourrait se stabiliser après une hausse très rapide ces dernières semaines", ont relevé les stratégistes du courtier Aurel BGC.
Après le statu quo décidé par la BCE jeudi, et malgré la prudence de nouveau affichée par son président Mario Draghi, l'euro a atteint de nouveaux sommets vendredi face au dollar alors que M. Draghi a laissé entrevoir des discussions à l'automne sur l'avenir de ses rachats d'actifs.
Or la forte progression de la monnaie européenne, qui pénalise notamment les secteurs exportateurs, a pesé sur la cote parisienne, tout comme la poursuite de la détente sur le marché obligataire, qui a tendance à détourner les investisseurs des marchés actions.
Du côté des indicateurs, ce sont essentiellement les indices d'activité du secteur privé en zone euro, en France et en Allemagne pour le mois de juillet qui occuperont les investisseurs et pourraient alimenter encore davantage la vigueur de l'euro.
En France, ce dernier a poursuivi son expansion ce mois-ci, mais à un rythme plus faible que lors des six mois précédents, selon l'indice PMI publié lundi par le cabinet Markit.
Aux Etats-Unis sont en outre attendues les reventes de logements pour le mois de juin.
Par ailleurs, à Saint-Pétersbourg se tient ce lundi une réunion du comité ministériel de suivi des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et non-Opep.
"La forte production américaine endigue complètement les efforts réalisés par les membres de l'Opep ainsi que les pays partenaires qui ont accepté de se joindre" à l'accord de limitation de la production acté fin novembre 2016, selon Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.
"L'Opep semble plus que jamais dans une situation complexe et (sa réunion) sera tout particulièrement attendue alors que certaines voix commencent à s’élever", a-t-il ajouté.
- Gemalto (AS:GTO) dégringole -
Sur le front des valeurs, Gemalto s'effondrait (-14,73% à 46,90 euros), plombé par une nouvelle révision à la baisse de ses perspectives de résultats pour le deuxième semestre.
TF1 (PA:TFFP) prenait 0,86% à 11,76 euros alors que le groupe de télévision a publié lundi un bénéfice net de 46,9 millions d'euros pour le deuxième trimestre, quasiment multiplié par quatre sur un an grâce à une progression de ses recettes publicitaires et une maîtrise des coûts.
ANF Immobilier s'appréciait de 3,79% à 21,89 euros après avoir publié lundi des revenus locatifs bruts en baisse au premier semestre, tout en annonçant son rachat par Icade (PA:ICAD) (-0,22% à 73,25 euros), la filiale cotée du groupe CDC (Caisse des dépôts), une opération qui la valorise à 409 millions d'euros.
Société Générale (PA:SOGN) reculait (-0,33% à 47,45 euros) alors que l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), qui contrôle la banque et l'assurance, lui a infligé une sanction pécuniaire de 5 millions d'euros assortie d'un blâme, pour des manquements dans sa lutte contre le blanchiment d'argent sale.
Le titre du fournisseur de technologies d'énergies renouvelables Vergnet se trouvait suspendu. Le groupe, toujours à la recherche d'un investisseur pour renforcer sa situation financière, a annoncé vendredi dans un communiqué, en même temps que ses résultats semestriels, qu'il avait demandé la suspension de sa cotation auprès d'Euronext à compter de ce lundi.