SANGATTE, Pas-de-Calais (Reuters) - Le Français Franky Zapata a échoué jeudi dans la première tentative de franchissement de la Manche sur une "planche volante" propulsée par des mini-turboréacteurs, ont annoncé des chaînes d'information une quinzaine de minutes après son décollage.
Il avait décollé à 09h05 (07h05 GMT) de Sangatte (Pas-de-Calais), 110 ans jour pour jour après la première traversée aérienne, en avion, par Louis Blériot, pour tenter de gagner la région de Douvres.
Casqué et tout de noir vêtu, il avait décollé avec 42 litres de carburant sur le dos, d'une plate-forme sur laquelle sa femme l'avait aidé à faire les derniers préparatifs.
Pour parcourir les 35 km jusqu'à la côte anglaise à 140 km/h, 15 à 20 mètres au-dessus de l'eau, accompagné par un hélicoptère, il devait se ravitailler en carburant à mi-parcours en mer, sur un bateau. C'est à ce moment-là qu'il est tombé à l'eau, a fait savoir son équipe, citée par LCI.
Cet ancien champion du monde de jet-ski a été cette année une des attractions du traditionnel défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées à Paris. Il a alors évolué dans les airs sur sa machine volante devant la tribune officielle.
Lors d'une conférence de presse, mercredi, il avait dit avoir choisi de décoller tôt pour bénéficier d'une meilleure portance grâce à un air plus frais.
"La consommation de carburant est proportionnelle à la température ambiante. Donc plus on partira tôt (...) plus on a de chances de succès", avait-il expliqué.
"Je suis fier de marcher dans la trace de ceux qu'on a considérés comme des pionniers et d'essayer de relever mes défis personnels", avait aussi dit cet ancien champion du monde de jet-ski.
Il voulait initialement être pilote d'hélicoptère mais a été recalé à la visite médicale à cause de son daltonisme.
L'idée d'un "flyboard" lui est venue en 2011, à partir d'un jet-ski. Il a développé son invention dans les ateliers de son entreprise du Rove (Bouches-du-Rhône) avec une aide de l'armée.
(Emilie Delwarde et Pascal Rossignol, avec Emmanuel Jarry et Simon Carraud à Paris, édité par Jean-Michel Bélot)