isPARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluaient en baisse lundi dans les premiers échanges, marquant une pause dans l'élan haussier en partie lancé par la faiblesse de l'euro et observé depuis le début de l'année, malgré la bonne tenue des Bourses asiatiques et de Wall Stret vendredi.
À Paris, le CAC 40 perdait 0,51% (-26,02 points) à 5.061,47 points à 09h35. À Francfort, le Dax reculait de 0,9% et à Londres, le FTSE rétrogradait de 0,3%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,48% et le FTSEurofirst 300 0,44%.
Depuis le début de l'année, le CAC 40, qui est sur une série de sept gains hebdomadaires consécutifs, affiche une progression de 19%. Le Dax, qui devrait enregister son meilleur trimestre en 12 ans sur les trois premiers mois de l'année, a gagné près de 23% sur la période. La FTSE fait un peu moins bien avec une hausse de 7%.
La Bourse de Shanghai a terminé sur une hausse de près de 2% pour atteindre un pic de près de sept ans tandis que la Bourse de Tokyo évolue à un nouveau plus haut de 15 ans, la barre des 20.000 points étant en vue.
Après avoir fortement baissé vendredi, ce qui s'était traduit par une vive hausse de Wall Street, l'indice dollar refait un peu du terrain perdu tandis que l'euro cède plus de 0,46% face au billet vert.
Malgré sa hausse de plus de 3% face au dollar la semaine dernière, la monnaie unique reste en baisse de près de 11% par rapport à la devise américaine depuis le début de l'année et accuse une chute de près de 25% sur les 12 mois écoulés.
Ceci devrait doper les bénéfices des entreprises européennes, qui se font pour moitié hors de la zone euro. Inversement, la vigueur du dollar ne laisse pas d'inquiéter les investisseurs au sujet des résultats des entreprises américaines, craintes qui expliquent en grande partie la moins bonne performance de Wall Street par rapport aux autres grandes places boursières.
La faiblesse de l'euro est à la fois le fait de l'annonce puis de la mise en oeuvre du programme de rachats d'actifs obligataires de la Banque centrale européenne (BCE) et de nouvelles crispations entre la Grèce et ses partenaires de la zone euro.
Angela Merkel et Alexis Tsipras se sont employés ces derniers jours à relativiser l'enjeu de la première visite du chef du gouvernement grec à Berlin lundi mais le scepticisme affiché par de nombreux responsables politiques allemands augure mal de l'ambiance de la rencontre.
La remontée du dollar enfonce encore un peu plus les cours du pétrole, également plombés par la réaffirmation du refus de l'Opep de jouer sur la production pour faire remonter les cours.
Du côté des valeurs, le titre Pirelli prenait 2,4%, affichant l'une des plus fortes hausses de l'indice Stoxx 600, après que le groupe chinois China National Chemical Corp (ChemChina) a annoncé dimanche le rachat du fabricant de pneumatiques pour 7,1 milliards d'euros, l'un des fleurons de l'industrie italienne passant ainsi dans des mains chinoises.
L'action Standard Chartered (LONDON:STAN) (+2,8%) est portée par un relèvement de recommandation de JP Morgan. Le courtier plombe en revanche les grands noms du luxe après avoir abaissé sa recommandation sur le secteur.
Christian Dior (-3,6%) et LVMH (-3,16%) sont ainsi les deux plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600.
Le compartiment de l'automobile, qui a affiche la meilleure performance sectorielle depuis le début de l'année, recule de 1,95%, accusant la plus forte baisse devant celui des valeurs du luxe et des biens de consommation courante.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)