Selon un rapport du Wall Street Journal, Boeing (NYSE :BA) va lever 10 milliards de dollars de nouveaux capitaux. Bien que cela semble suffisant pour répondre aux besoins de liquidités à court terme de l'entreprise, les analystes de Wells Fargo (NYSE:WFC) estiment que son bilan "reste tendu".
Le rapport indique que Boeing prévoit d'émettre 10 milliards de dollars d'actions, avec la possibilité de lever jusqu'à 25 milliards de dollars par le biais d'actions ou de dettes dans les années à venir. Cela inclut un financement potentiel de 4 à 5 milliards de dollars pour Spirit AeroSystems (NYSE :SPR) en 2025.
Boeing a également conclu un nouvel accord de crédit de 10 milliards de dollars, ce qui lui permet d'accroître ses liquidités parallèlement à sa facilité de crédit renouvelable existante de 10 milliards de dollars.
Les analystes estiment que, sur la base de cette levée de fonds, le solde de trésorerie de Boeing restera supérieur à 15 milliards de dollars en 2025 et à 10 milliards de dollars en 2026, malgré l'échéance d'environ 8 milliards de dollars de dettes cette année-là.
Après l'augmentation de capital de 10 milliards de dollars, l'endettement net de Boeing devrait se situer entre 35 et 40 milliards de dollars, soit environ 55 dollars par action.
Bien que cette opération permette de couvrir les liquidités à court terme, les analystes de Wells Fargo estiment que la dette restante de Boeing "reste un frein à la performance de l'action de BA - son remboursement consommerait tout le flux de trésorerie disponible (FCF) que nous prévoyons jusqu'à la fin de la décennie".
Certains investisseurs considèrent cette augmentation de capital comme un "événement de compensation" qui pourrait conduire à un mouvement positif des actions de Boeing, d'autant plus que l'augmentation a été largement discutée. Cependant, les analystes de Wells Fargo avertissent que les récentes offres secondaires ont conduit à une performance plus faible de l'action dans les semaines suivantes.
"Nous restons prudents avant la conférence sur les résultats de la semaine prochaine, qui pourrait nous éclairer sur la consommation de liquidités à court terme pendant la grève en cours", notent-ils.
Par ailleurs, les analystes de Bank of America (NYSE:BAC) s'attendent à ce que Boeing donne la priorité à l'émission d'actions, ce qui renforcerait son bilan à court terme tout en préservant l'option d'émettre de la dette plus tard avec un risque réduit de dégradation de la qualité du crédit.
Ils soulignent également que l'accord de crédit supplémentaire de 10 milliards de dollars comprend des clauses d'indexation qui "pourraient augmenter le taux d'emprunt jusqu'à 62,5 points de base en fonction de la cote de crédit de Boeing".