par Elvira Pollina
MILAN (Reuters) - Les actionnaires de Telecom Italia (BIT:TLIT) (TIM) devraient renouveler mardi le mandat du directeur général, Pietro Labriola, afin qu'il puisse mener à bien la vente du réseau de téléphonie fixe du groupe au fonds d'investissement américain KKR (NYSE:KKR) et la réorganisation du groupe en difficulté.
Pietro Labriola est sous pression en raison de ce projet de vendre destiné à réduire les niveaux d'endettement historiquement élevés du groupe de téléphonie mais qui est contesté par plusieurs actionnaires.
Le renouvellement de son mandat a été remis en cause par les investisseurs minoritaires Merlyn Partners et Bluebell Capital Partners, qui détiennent chacun 0,5% du capital de TIM.
Les deux investisseurs se sont opposés à l'accord passé avec KKR qui prévoit de vendre le réseau de téléphonie fixe pour 22 milliards d'euros et qui est soutenu par le gouvernement italien, qui détient indirectement 10% de TIM.
Vivendi (EPA:VIV), qui détient 24% du capital de TIM, aurait pu s'opposer à la réélection de Pietro Labriola mais a choisi de s'abstenir, alors même que le groupe français s'oppose à la vente et se dit déçu par la manière dont TIM est géré.
L'abstention de Vivendi devrait permettre au conseil d'administration sortant de nommer deux tiers des nouveaux administrateurs.
Le renouvellement du mandat de Pietro Labriola serait une "bonne nouvelle pour le titre", estime le courtier Equita, qui explique que cela lève une part d'incertitude sur l'exécution du plan de redressement du groupe.
A la Bourse de Milan, TIM progressait de plus de 4% mardi dans la matinée. La valeur accuse un repli de plus de 20% depuis le début de l'année.
(Reportage Elvira Pollina, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)