Par Peter Nurse
Investing.com -- Les marchés boursiers européens ont chuté mardi après que le président russe Vladimir Poutine a ordonné l'envoi de troupes dans l'est de l'Ukraine, reconnaissant deux régions séparatistes comme des républiques indépendantes, ce qui a conduit la région au bord de la guerre.
À 10h35, le DAX allemand était en baisse de 1,6 %, le CAC 40 français de 0,9 % et le FTSE 100 britannique de 0,5 %.
Les marchés boursiers mondiaux sont sur la sellette depuis une semaine en raison de l'aggravation des tensions à la frontière ukrainienne. La décision de Poutine de reconnaître l'indépendance de deux régions séparatistes de l'est de l'Ukraine et de déployer des troupes dans le cadre de ce que Moscou a appelé une opération de maintien de la paix a incité les investisseurs à fuir le risque, ce qui a provoqué une chute généralisée des cours.
Le président américain Joe Biden a ensuite signé un décret visant à mettre un terme à toute activité commerciale américaine dans les régions séparatistes, et Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, a déclaré qu'après une réunion d'urgence du Conseil de sécurité lundi en fin de journée, d'autres sanctions seraient annoncées mardi.
Les ambassadeurs de l'Union européenne se réunissent plus tard mardi pour discuter d'un plan de sanctions en réponse à la décision de Poutine, tandis que le Royaume-Uni a déclaré qu'il sanctionnerait également la Russie.
Dans le secteur des entreprises, l'action de HSBC Holdings PLC (LON:HSBA) a chuté de 1,2 %, le secteur bancaire étant durement touché par les craintes que les sanctions contre la Russie n'entraînent une augmentation des créances douteuses du secteur. Cela dit, HSBC est largement axée sur l'Asie et a déclaré un bénéfice avant impôts de 18,9 milliards de dollars l'année dernière, contre 8,8 milliards l'année précédente. Elle rachètera également jusqu'à 1 milliard de dollars de ses propres actions, après avoir achevé son programme de rachat existant de 2 milliards de dollars.
L'action de SAS (ST:SAS) a chuté de 4,6 % après que la compagnie aérienne scandinave a déclaré qu'elle chercherait à lever de nouveaux capitaux après avoir annoncé une perte plus importante de 2,60 milliards de couronnes suédoises (275 millions de dollars) pour le trimestre novembre-janvier qu'un an auparavant.
Les investisseurs se concentreront également sur la publication de l'indice allemand Ifo du climat des affaires plus tard mardi. Les signes positifs d'une reprise économique pourraient inciter la Banque centrale européenne à dénouer plus rapidement que prévu les mesures de relance post-pandémie, même si l'incertitude suscitée par la situation en Ukraine pourrait freiner l'action de la banque centrale.
Les prix du pétrole brut et du gaz ont grimpé en flèche mardi à la suite de l'entrée des troupes russes dans l'est de l'Ukraine, ce qui soulève le risque d'une perturbation des approvisionnements énergétiques si les gouvernements américain et européen décident d'imposer des sanctions pétrolières ou gazières à Moscou en conséquence.
Vers 10h35, les contrats à terme sur le brut américain s'échangeaient en hausse de 4,7% à 94,47 dollars le baril, tandis que le contrat sur le Brent progressait de 3,2% à 95,32 dollars, après avoir grimpé plus tôt mardi à son plus haut niveau depuis septembre 2014. Le contrat Gasoline RBOB Futures était en hausse de 4% à 2,9245 dollars le gallon.
En outre, les futures sur l'or ont augmenté de 0,3 % à 1 905,85 $ l'once, tandis que EUR/USD s'est négocié en hausse de 0,1 % à 1,1314.