par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mardi et les Bourses européennes évoluent également dans le vert à la mi-journée après deux séances consécutives de baisse, le rebond étant notamment soutenu par les banques dans l'attente des chiffres de l'inflation alors que les rendements obligataires et le dollar cèdent une partie du terrain gagné la veille.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,67% pour le Dow Jones, de 0,76% pour le Standard & Poor's 500 et de 1,06% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40, qui a cédé près de 2,5% sur les deux dernières séances, avance de 1% à 6.284,36 vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,73% et à Londres, le FTSE rebondit de 0,08% alors que les marchés britanniques ont été fermés lundi pour cause de jour férié.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,66%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,34% et le Stoxx 600 de 0,64%.
Les Bourses, qui ont fortement pâti depuis vendredi des déclarations de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine, sur la nécessité d'une hausse des taux d'intérêt pendant "un certain temps", semblent avoir retrouvé un calme précaire en attendant les chiffres mensuels de l'inflation.
La première estimation de la hausse des prix en Allemagne pour le mois d'août sera publiée à 12h00 GMT. Le consensus Reuters prévoit une augmentation de 8,8% sur un an après 8,5% en juillet. En Espagne, la hausse des prix a légèrement ralenti à 10,4% en rythme annuel après 10,8% le mois dernier. Les données sur l'inflation dans l'ensemble de la zone euro seront connues mercredi.
Aux Etats-Unis, l'indice de confiance du consommateur américain est attendu 14h00 GMT.
L'indicateur de la volatilité, qui a atteint lundi un sommet de six semaines en Europe, recule de 5,1% à environ 27 points et aux Etats-Unis, il cède 3,3% à environ 25 points après un pic de sept semaines la veille.
Best Buy gagne 4% en avant-Bourse après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel à périmètre comparable meilleur que prévu, les importantes remises accordées par le distributeur à ses clients ayant permis de soutenir la demande dans un contexte d'inflation élevée.
En Europe, la plupart des secteurs figurent dans le vert. Les banques, en hausse de 2,77%, sont en tête, tandis que de l'autre côté du spectre, les ressources de base (-0,86%) et l'énergie (-1,65%), qui avaient fortement progressé dans les précédentes séances, accusent les plus fortes baisses.
BNP Paribas (EPA:BNPP) avance de 3,74%, Société générale (EPA:SOGN) de 3,01%, Deutsche Bank (ETR:DBKGn) de 3,26% et Unicredit (BIT:CRDI) de 2,44% alors qu'une large majorité de traders tablent sur un relèvement de 75 points de base des taux de la Banque centrale européenne (BCE) le 8 septembre.
Dans l'actualité des entreprises, Engie (EPA:ENGIE) gagne 1,26% malgré l'annonce par le groupe français d'une baisse de ses livraisons de gaz en provenance du géant russe Gazprom à compter de ce mardi.
Le groupe parapétrolier norvégien Aker Solutions bondit de 4,75% après l'annoncé d'une fusion de ses activités de construction pétrolière et gazière sous-marine avec son compatriote Subsea 7 (-1,68%) et l'américain Schlumberger.
TAUX
Les rendements obligataires reculent mardi après leur forte progression de la veille: celui Bund allemand à dix ans, référence pour la zone euro, cède environ cinq point de base à 1,45%, en attendant les chiffres de l'inflation.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans fléchit également d'environ cinq points à 3,0577% et celui à deux ans de deux points à 3,4069%, après avoir atteint pour ce dernier la veille son plus haut niveau depuis fin 2007 à 3,489%.
CHANGES
L'euro repasse au-dessus de la parité avec le billet vert, gagnant 0,38% à 1,0033 dollar, en raison, selon des analystes, des spéculations sur l'ampleur de la hausse des taux de la BCE et du reflux des prix du gaz, le mégawattheure étant tombé mardi en séance à 253 euros contre un sommet à 343 euros le 26 août. Le dollar, qui a inscrit lundi un nouveau plus haut de 20 ans face aux autres grandes devises, cède 0,42%.
PÉTROLE
Le marché pétrolier repart à la baise, affecté principalement par les craintes sur la demande mondiale et l'annonce par le groupe public irakien SOMO selon laquelle les troubles dans le pays ne perturbent pas les exportations de Bagdad.
Le baril de Brent reflue de 3,5% à 101,41 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,72% à 94,37 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Sophie Louet)