PARIS (Reuters) - A l'exception de la Bourse de Francfort, les principales Bourses européennes évoluent en légère hausse lundi dans les premiers échanges, se reprenant après leur net repli accusé vendredi dans la foulée de la décision de la Réserve fédérale de ne pas relever ses taux d'intérêt, un statu quo qui avait ravivé les inquiétudes des investisseurs concernant l'état de l'économie mondiale.
À Paris, l'indice CAC 40 gagne 0,41% à 4.555,62 points vers 07h30 GMT. Le FTSE avance de 0,26% à Londres mais le Dax recule de 0,65% à Francfort. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro prend 0,19% et le FTSEurofirst 300 progresse de 0,23%.
La Bourse de Francfort est plombée par la chute de près de 15% de l'action Volkswagen (XETRA:VOWG), plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50, qui s'explique par la crainte d'une forte amende aux Etats-Unis, où le groupe allemand est accusé d'avoir falsifié des données sur les émissions polluantes de ses voitures.
Le titre Volkswagen entraîne dans son sillage les actions BMW (XETRA:BMWG) (-3,3%) et Daimler (XETRA:DAIGn) (-3,2%). L'indice regroupant les valeurs automobiles européennes cède de son coté 4,95%, étant ainsi le seul compartiment dans le rouge.
La place boursière allemande est en outre tirée vers le bas par le recul de l'action Dialog Semiconductor (-13%) et celui du titre Deutsche Wohnen (-5,5%). Le fabricant de semi-conducteurs et le groupe immobilier ont tous deux annoncé au cours du week-end des projets d'acquisition de plusieurs milliards d'euros.,
Toujours dans le domaine des fusions & acquisitions, l'action RSA perd plus d'un cinquième de sa capitalisation boursière à Londres après l'annonce par le suisse Zurich de l'abandon des discussions en vue d'un rachat de l'assureur britannique pour 5,6 milliards de livres (7,7 milliards d'euros).
Hormis les marchés actions chinois, qui ont terminé en hausse de 1,9% grâce à une forte demande pour les petites capitalisations boursières, et la place de Tokyo, fermée pour cause de journée fériée, les Bourses d'Asie et du Pacifique ont fortement reculé dans le sillage de la chute de Wall Street vendredi, avec l'indice les regroupant perdant 1,87%.
Sur le marché des changes, le dollar se reprend face à un panier de devises internationales après son creux de près d'un mois touché vendredi à la suite du statu quo observé par la Fed. Les acteurs de marché notent que, au vu de la possibilité de voir la Banque du Japon ou la Banque centrale européenne (BCE) assouplir encore davantage leur politique monétaire, les investisseurs ont tendance à freiner leurs ventes de dollars.
"En même temps, il n'est pas évident d'acheter le billet vert étant donné que le calendrier d'une hausse des taux de la Fed a été reporté dans le temps", note Satoshi Okagawa.
Sur le marché obligataire, le rendement des obligations souveraines portugaises reculait de cinq points de base, à 2,49%, après que Standard & Poor's a annoncé vendredi avoir relevé la note souveraine du pays à "BB". La dette française, de son côté, ne réagit pratiquement pas au déclassement de la note de la France par Moody's.
Le rendement grec perd un point de base, à 8,26% dans le sillage de la nette victoire remportée aux élections législatives par le parti de gauche Syriza du Premier ministre sortant Alexis Tsipras. La Bourse d'Athènes, déjà en baisse de 20% depuis le début de l'année, perd en revanche 0,85%.
Après avoir perdu respectivement 3,2% et 2,2% vendredi dans le sillage des marchés actions, le Brent et le brut léger américain (WTI) reprennent près de 2%, soutenus par des données montrant que le nombre de forages aux Etats-Unis a baissé la semaine dernière pour la troisième fois d'affilée.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)