PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, à l'exception de Francfort, ont terminé en hausse mercredi grâce au rebond des valeurs de l'énergie et à l'espoir des marchés de voir la Banque centrale européenne adopter de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
Parmi les grands indices en Europe, seul le Dax allemand a fini dans le rouge, à -0,20%. À Paris, le CAC 40 a clôturé en hausse de 18,71 points, soit +0,46% à 4.111,91 points. Le Footsie britannique a avancé de 0,07%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a pris 0,07% et le FTSEurofirst 300 +0,31%.
Au moment de la clôture en Europe, la Bourse de New York était en hausse de plus 1%, soutenue par des anticipations sur le communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale qui sera publié à 19h00 GMT.
A New York, le marché s'attend à une inflexion du langage de la banque centrale américaine sur les taux d'intérêt. Les investisseurs parient pour un début de relèvement de ces taux, à des niveaux historiquement pas depuis plusieurs années, autour de mi-2015.
Dans la zone euro, Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, estime pour sa part qu'il y a un large consensus au sein du conseil des gouverneurs de la BCE pour faire davantage face "aux risques de désinflation".
En France, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a déclaré mercredi que Paris souhaitait une politique monétaire "plus adaptée" de la part de la BCE dès janvier.
Sur le front du pétrole, le baril de Brent de mer du Nord est repassé au-dessus de 60 dollars, en hausse de 1,48% à 60,89.
"Si vous savez gardez votre sang froid, les actifs pétroliers se présentent comme une bonne affaire en ce moment", commente Ion-Marc Valahu, gérant chez Clairinvest.
Les indices sectoriels liés au pétrole et au gaz (+3,26%) et aux ressources naturelles (+1,97%) sont en tête du Stoxx 600.
Sur le marché des changes, le rouble regagne du terrain après deux jours de chute libre, soutenu par les pressions du gouvernement sur les exportateurs pour qu'ils n'accumulent pas leurs devises et par la promesse de nouvelles mesures de stabilité financière de la banque centrale russe.
Vers 16h55 GMT, le rouble gagnait près de 9% face au billet vert, à 61,30 roubles pour un dollar, et près de 8,5% face à l'euro, à 75,97.
Les valeurs exposées à la Russie se ressaisissent également. La banque autrichienne Raiffeisen Bank gagne 2,43%, Metro 1,79%, Nokian 1,68%. Société générale (-0,88%) est l'une des rares valeurs à continuer de pâtir de l'effondrement de la devise russe.
A Paris, Hermès signe la plus forte hausse de l'indice SBF 120 avec un bond en clôture de 10%, dopé par la distribution des actions de LVMH.
(Claude Chendjou pour le service français, édité par Patrick Vignal)