PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mardi, soutenues notamment par le secteur de l'énergie lui-même dopé par le fort rebond des cours du pétrole, tandis que le dollar et les rendements des obligations marquent une pause.
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,62% (27,98 points) à 4.536,53 points. Le Footsie britannique a gagné 0,59% et le Dax allemand 0,39%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,33%, le FTSEurofirst 300 0,34% et le Stoxx 600 0,27%.
Le secteur de l'énergie (+2,85%) a tiré le marché vers le haut, dopé par le rebond de plus de 4% du baril de pétrole dans l'espoir que l'Opep parvienne à mettre en place son accord de réduction de la production. Total (PA:TOTF) a pris 3,21% et Technip (PA:TECF) 3,12%, plus fortes hausses du CAC.
Le ministre de l'Energie saoudien Khalid al Falih doit se rendre à Doha cette semaine pour discuter avec des pays producteurs de pétrole en marge d'un forum sur l'énergie, apprend-on de trois sources proches du dossier.
La distribution (+1,83%) a aussi soutenu la cote, portée par Tesco (LON:TSCO) (+5,42%, plus forte hausse de l'EuroFirst 300). Le géant britannique a vu ses ventes augmenter de 2,2% sur les 12 semaines au 6 novembre, plus forte croissance en trois ans, selon une étude de Kantar Worldpanel.
Le plus net repli sectoriel en Europe a été, de loin, pour les ressources de base (-3,77%), dans le sillage des cours des métaux qui ont souffert de prises de bénéfices après leur rally d'une semaine déclenché par la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine et ses projets de grands travaux. Ils ont aussi souffert d'un mouvement de panique sur des anticipations de nouvelles mesures de la part des régulateurs chinois pour limiter la spéculation sur un marché très volatil.
Le cuivre, qui avait pris près de 20% en trois semaines, retombe de près de 1% à 5.511 dollars la tonne.
De même, le courant de ventes sur le marché obligataire provoqué par des anticipations de relance de l'inflation aux Etats-Unis et de hausse des taux américains après le succès de Donald Trump, s'estompe lui aussi.
Les rendements de la dette en zone euro reculent sur un large front après six semaines de hausse. Cela est notamment le cas pour les dettes italienne et portugaise, une tendance favorisée par des chiffres de croissance au troisième trimestre meilleurs que prévu pour ces deux pays.
Dans ce contexte, les bancaires, qui ont beaucoup profité du l'enthousiasme provoqué par l'élection de Donald Trump, s'essoufflent, leur indice sectoriel ayant cédé 0,09%, alors que les services aux collectivités (+0,73%), qui en avait pâti du fait de la hausse des rendements, ont repris des couleurs.
Sur le marché des changes, le dollar, qui a largement profité de l'envolée des rendements des obligations américains, se stabilise autour de son plus haut niveau en 11 mois face à un panier de devises de référence, soutenu par des ventes au détail supérieures aux attentes le mois dernier.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bertrand Boucey)