PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse mardi au terme d'une séance volatile marquée par de grandes variations des cours pétroliers, une dégringolade de la monnaie russe et des indicateurs d'activité décevants en Chine et en Europe qui ont semblé désorienter les marchés.
Mais elles ont été, entre autres, rassurées par l'issue d'une réunion de crise du gouvernement russe qui, malgré la chute du rouble, n'a pris aucune décision de contrôle des changes et des mouvements de capitaux.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 87,82 points, soit +2,19%, à 4.093,20 points. Le Footsie britannique a gagné 2,41% et le Dax allemand 2,46%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a pris 2,25 % et le FTSEurofirst 300 1,83%.
Les indices en Europe ont évolué pendant une grande partie de la séance dans le rouge avant de passer dans le vert, dans le sillage de Wall Street qui s'est retournée quelques heures après l'ouverture à la faveur d'un bond des valeurs de l'énergie (+2,9%). Les investisseurs à New York parient également sur un discours plus prudent de la Réserve fédérale américaine sur la remontée des taux mercredi, au terme de ses deux journées de réunion de politique monétaire. Les indices américains gagnaient environ 1% au moment de la clôture en Europe.
Le brut léger américain CLc1, tombé en séance à 53,60 dollars le baril, gagnait 0,72% vers 18h00, tandis que le baril de Brent LCOc1 de mer du Nord ne perdait plus que 0,74% après être passé sous les 60 dollars, à 58,50, une première depuis juillet 2009.
Le rouble (-11,72%) de son côté a perdu jusqu'à 15% de sa valeur, s'échangeant à près de 80 pour un dollar. Il s'agit de la plus forte baisse du rouble depuis la crise financière de 1998, malgré le relèvement de 650 points de base du taux directeur de la banque centrale russe. Moscou a attribué la baisse de sa monnaie et celle du pétrole à la spéculation et à la politique occidentale.
L'indice PMI "flash" composite de l'évolution de l'activité du secteur privé dans la zone euro a légèrement progressé à 51,7 en décembre mais la tendance reste faible et les entreprises continuent de baisser les prix.
En Chine, l'activité manufacturière s'est contractée en décembre pour la première fois depuis sept mois. Aux Etats-Unis, la croissance de l'activité dans le secteur manufacturier est tombée en décembre à son rythme le plus faible en 11 mois.
Sur le plan sectoriel, la plupart des indices du STOXX 600 ont terminé en progression d'au moins 2%, celui des ressources de base étant en tête (+2,98%), suivi du pétrole et du gaz (+2,93%) et de l'automobile (2,66%).
En revanche, les valeurs européennes exposées au rouble comme la banque autrichienne Raiffeisen Bank (-9,41%) et le brasseur danois Carlsberg (-6,52%) sont les plus deux plus fortes baisses du STOXX 600.
Sur le CAC 40, seuls Renault, Société Générale et Alcatel-Lucent ont terminé en repli.
(Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)