Par Scott Kanowsky
fr.Investing.com -- Les régulateurs de la zone euro ont soutenu la hiérarchie actuelle de la dette en cas de faillite d'une banque de la région, alors qu'ils cherchent à apaiser les inquiétudes du marché qui découlent en partie d'une décision des autorités suisses de radier une classe plus risquée d'obligations de Credit Suisse Group AG (SIX:CSGN).
Dans une déclaration commune, le Conseil de résolution unique de l'UE, l'Autorité bancaire européenne et la supervision bancaire de la BCE ont déclaré qu'ils "saluaient" la décision de leurs homologues suisses, affirmant qu'elle contribuait à "assurer la stabilité financière".
Le régulateur financier suisse Finma a ordonné que 17 milliards de dollars de dette dite "Additional Tier 1" du Crédit Suisse soient effacés dans le cadre de la fusion du prêteur en difficulté avec son grand rival UBS Group AG (SIX:UBSG), qui a eu lieu ce week-end sous l'égide du gouvernement. Les actionnaires du Crédit Suisse recevront toutefois une compensation pour leurs actions.
Les actions et les obligations bancaires européennes ont ouvert en forte baisse lundi, après que l'annonce a surpris les investisseurs et jeté le doute sur une grande partie du marché des obligations bancaires.
Pour tenter d'apaiser ces inquiétudes, les autorités de la zone euro ont déclaré que les détenteurs d'actions subiraient les pertes avant les détenteurs de titres de créance AT1 en cas de faillite d'une banque.
"En particulier, les instruments de fonds propres ordinaires sont les premiers à absorber les pertes, et ce n'est qu'après leur utilisation complète qu'une dépréciation de l'"Additional Tier 1" serait nécessaire. Cette approche a été appliquée de manière cohérente dans les cas précédents et continuera à guider les actions du SRB et de la supervision bancaire de la BCE dans les interventions de crise", ont-ils noté.
"L'Additional Tier 1 est et restera une composante importante de la structure du capital des banques européennes".
Les autorités ont ajouté que le secteur bancaire européen reste "résistant, avec des niveaux robustes de capital et de liquidité".