PARIS (Reuters) - Les valeurs suivies mardi à la Bourse de Paris, qui a fini en hausse dans la perspective de voir les politiques monétaires rester accommodantes en Europe, aux Etats-Unis ainsi qu'en Chine, afin de soutenir l'économie mondiale pour laquelle le FMI a revu en baisse ses prévisions de croissance.
L'indice CAC 40 a gagné 0,95% à 4.660,64 points. Selon un sondage Reuters publié ce même jour, les actions de la zone euro devraient poursuivre d'ici à la fin de l'année leur récent rebond sans toutefois retrouver leur pic annuel atteint en avril.
* RENAULT (PARIS:RENA) (+5,75% à 69,48 euros) a terminé en tête des hausses du CAC 40. Le constructeur devait réunir dans l'après-midi un conseil d'administration consacré à son alliance avec le japonais Nissan (TOKYO:7201), selon une source proche du dossier.
Le secteur automobile européen, dont certains analystes jugent la baisse exagérée après le scandale Volkswagen (XETRA:VOWG), a pris 2,09%. PSA (PARIS:PEUP) s'est octroyé 3,93% à 14,02 euros et MONTUPET 5,52% à 56,44 euros.
* CRÉDIT AGRICOLE a grimpé de 4,08% à 10,98 euros et NATIXIS de 3,99% à 5,312 euros. Exane BNP Paribas (PARIS:BNPP) a réitéré son opinion à surperformance sur Natixis, sa valeur préférée parmi les banques françaises, en raison des perspectives de retour sur capital. Le broker estime que la sous-performance de CASA depuis l'annonce début août du report sine die de la réforme de la structure du groupe Crédit agricole offre aujourd'hui un point d'entrée attractif.
* Le secteur européen de l'énergie (+2,9%) a fini en tête des hausses sectorielles en Europe dans le sillage des cours du pétrole (+4,53% pour le baril de Brent vers 18h), le marché spéculant sur une action conjointe des gros pays producteurs de pétrole pour soutenir les cours de l'or noir.
TECHNIP (PARIS:TECF) a grimpé de 3,68% à 48,50 euros et TOTAL (PARIS:TOTF) de 3,33% à 44,405 euros. Hors CAC, CGG (PARIS:GEPH) s'est octroyé 7,69% à 3,545 euros et VALLOUREC (PARIS:VLLP) 6,63% à 9,836 euros.
* BOUYGUES s'est adjugé 3,6% à 34,06 euros après que les objectifs de croissance de profits et de rentabilité à moyen et long terme fixés par Bouygues (PARIS:BOUY) Telecom pour renforcer sa position d'opérateur autonome sur le marché français.
* VIVENDI (PARIS:VIV) (+1,62% à 21,29 euros) a encore accru sa participation dans Telecom Italia pour la porter à 19,9% ce qui, avec le relèvement de la recommandation de Morgan Stanley (NYSE:MS) de pondération en ligne à sous-pondérer, a soutenu le titre en Bourse.
* En revanche, VINCI (PARIS:SGEF) a cédé 0,97% à 58,20 euros, plus forte des quelques baisses du CAC 40, après que le fonds souverain qatari, Qatar Investment Authority (QIA), a placé 6.465.850 actions du groupe de BTP (1,1% du capital) au prix unitaire de 57,92 euros. Le montant total de l'opération s'élève à 375 millions d'euros.
* De même, KORIAN a lâché 2,8% à 33,265 euros. La société de gestion Covea Finance a procédé mardi à un placement privé de 3.740.102 actions Korian, soit 4,71% du capital du spécialiste des maisons de retraite, au prix définitif de 31,90 euros, a annoncé Société générale, seul teneur de livre de l'opération.
* DBV TECHNOLOGIES, qui a bondi de 6,62% lundi après la publication d'une étude attestant d'une efficacité améliorée avec le temps de son patch contre l'allergie à l'arachide chez les enfants, a reculé de 5,52% à 64,50 euros, plus forte baisse du SBF 120. La valeur a buté la veille sur sa moyenne mobile à 50 jours, passant alors à 71,162 euros.
* SOLOCAL (+13,75% à 0,273 euro) a enregistré la plus forte progression du SBF 120, la valeur testant une résistance technique vers 0,27-0,28 euro après avoir franchi un premier seuil autour de 0,25-0,26 euro.
* UBISOFT a avancé de 8,42% à 19,90 euros, le titre de l'éditeur de jeux vidéo ayant été dopé par l'acquisition du studio Ivory Tower et des informations sur un nouveau jeu dont "l'annonce est imminente" et qui serait une version préhistorique du célèbre "Far Cry".
* VILMORIN (-2,89% à 65,25 euros) a annoncé des résultats 2014-2015 en baisse, pénalisés par la crise économique en Ukraine et en Russie, une baisse des surfaces cultivées de maïs et un recul du prix des matières premières agricoles.
(Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Gilles Guillaume)