PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont dans le rouge mercredi en matinée, l'aversion au risque dominant avant la publication des chiffres mensuels des prix à la consommation aux Etats-Unis alors que les cours pétroliers évoluent à un sommet de dix mois, ce qui renforce les craintes inflationnistes.
À Paris, le CAC 40 perd 0,27% à 7233,11 points vers 07h55 GMT. À Londres, le FTSE 100, tiré par l'énergie, est quasiment stable (+0,05%). A Francfort, le Dax abandonne 0,15%.
L'indice EuroStoxx 50 fléchit de 0,33%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,39%.
Les contrats à terme à Wall Street préfigurent de faibles variations à New York au lendemain d'une séance en repli, pénalisée notamment par Oracle (NYSE:ORCL) et l'envolée des cours du pétrole.
Le baril de Brent, qui a pris près de 2% en clôture mardi, avance encore de 0,6% à 92,61 dollars, ravivant les inquiétudes d'une inflation qui pourrait plus tenace que prévu.
Les investisseurs attendent à 12h30 GMT les chiffres des prix à la consommation aux Etats-Unis (CPI). Le consensus Reuters prévoit un ralentissement de l'inflation de base "core CPI" à 4,3% sur un an, tandis qu'une réaccélération de l'inflation globale est attendue à 3,6% en rythme annuel.
"Quand on constate ce genre de volatilité dans les composantes alimentaires et énergétiques, le souci est que si elle persiste, elle aura tendance à se répercuter sur les mesures de l'inflation sous-jacente au fil du temps", explique Ray Attrill, stratège à la National Australia Bank.
Selon lui, au regard de l'évolution du pétrole et des chiffres attendus sur l'inflation globale américaine, il est prématuré pour que la Fed envisage de donner un signal clair sur la fin de son resserrement monétaire lors de la réunion du 20 septembre.
En Europe, où la Banque centrale européenne (BCE) se réunit jeudi, une source a rapporté à Reuters que l'institut de Francfort s'attend à ce que l'inflation reste au-dessus de 3% l'an prochain.
La Banque d'Angletterre (BoE), qui se réunit pour sa part le 22 septembre, doit composer avec les chiffres publiés mercredi qui montrent que l'économie britannique s'est fortement contractée en juillet, de 0,5% dans un contexte de grèves dans les hôpitaux et les écoles.
En Bourse, pratiquement tous les grands secteurs du Stoxx 600 sont dans le rouge, hormis l'énergie qui progresse de 0,38%.
Aux valeurs, BP (LON:BP) est volatil après le départ avec effet immédiat de son directeur général Bernard Looney, pour manque de transparence dans des relations personnelles entretenues avec des collègues.
A Madrid, Inditex (BME:ITX), le propriétaire de l'enseigne Zara, recule de 2,48%, l'avertissement du groupe sur les effets de change prenant le pas sur le bond de 40% du bénéfice semestriel. Son concurrent H&M (ST:HMb) cède 1,08%.
A Paris, Alstom (EPA:ALSO) (-3,23%) est en queue de l'indice CAC 40, Barclays (LON:BARC) ayant entamé le suivi de la valeur avec une recommandation à "sous-pondérer"
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)