(Reuters) - Les Bourses européennes évoluent sur une note hésitante à mi-séance mercredi, avec entre autres le repli des valeurs financières, mais Wall Street est attendue dans le vert et la tendance globale sur les marchés actions reste favorable après le reflux du risque politique français et dans l'attente de précisions sur le programme de baisses d'impôts de Donald Trump.
À Paris, le CAC 40 perd 0,08% (4,03 points) à 5.273,85 à 10h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,18% et à Londres, le FTSE abandonne 0,12%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,02%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,35% et le Stoxx 600 est pratiquement inchangé.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse. Le Nasdaq pourrait ainsi confirmer son passage au-dessus des 6.000 points, favorisé par la tonalité générale positive de la saison des résultats aux Etats-Unis.
Les investisseurs attendent aussi la présentation imminente du projet de réforme fiscale de l'administration Trump, qui pourrait inclure une forte diminution du taux de l'impôt sur les sociétés et relancer le "Trump trade", qui a tant profité aux marchés actions après l'élection présidentielle américaine.
L'espoir placé dans cette réforme et l'impact des résultats du premier tour de l'élection présidentielle française ont permis à l'indice mondial MSCI, qui regroupe 46 marchés développés et émergents, d'inscrire un nouveau record. Ce baromètre global affiche un gain de plus de 2% depuis le début de la semaine et de près de 8,5% depuis le 1er janvier.
En Europe, la séance est surtout dominée par les résultats trimestriels. Kering (PA:PRTP) bondit ainsi de 8,82%, la meilleure performance du Stoxx 600, après un premier trimestre jugé excellent et marqué entre autres par la forte croissance organique de la marque Gucci.
A la baisse, Peugeot (PA:PEUP) cède 1,77% [L8N1HY0Z8] malgré une progression de 4,9% de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Le titre sous-performe l'indice Stoxx européen de l'automobile, qui recule de 0,34%.
Dans le secteur bancaire, Credit Suisse prend 1,63% en dépit de l'annonce d'une augmentation de capital de quatre milliards de francs suisses, le groupe ayant annoncé renoncer à mettre en Bourse une minorité du capital de ses activités bancaires helvétiques.
Standard Chartered (LON:STAN) prend pour sa part plus de 3,5%, le marché saluant le doublement du bénéfice trimestriel à la faveur d'une forte diminution des créances douteuses.
L'indice Stoxx européen des banques affiche toutefois un repli de 0,55% après un bond de plus de 6% en deux séances.
Aux Etats-Unis, la séance sera animée entre autres par les résultats de Boeing (NYSE:BA) et PepsiCo, en attendant ceux d'Amazon (NASDAQ:AMZN) après la clôture.
Sur le marché des changes, l'euro se replie sous 1,09 dollar après le pic de cinq mois et demi touché mardi à 1,0950. En hausse de 1,5% depuis le début de la semaine, il pourrait souffrir de la prudence des cambistes avant la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Les rendements obligataires européens sont en légère baisse et l'écart de rendements, ou spread, entre les titres à dix ans français et allemand se stabilise autour de 46 points de base.
Les cours du pétrole évoluent dans le rouge après les chiffres hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API) montrant une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis, avant ceux de l'Energy Information Administration (EIA) attendus à 14h30 GMT.
(Marc Angrand pour le service français)