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L'Europe dans le rouge, la même chose attendue pour les USA

Publié le 26/10/2018 13:55
© Reuters. L'EUROPE DANS LE ROUGE, LA MÊME CHOSE ATTENDUE POUR LES USA
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par Wilfrid Exbrayat

PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en nette baisse vendredi en ouverture, après sa bonne remontée de la veille portée par Microsoft (NASDAQ:MSFT), une tendance qui se vérifie pour les Bourses européennes à mi-séance et qui résulte de la déception causée par certains résultats de sociétés, tant européennes qu'américaines.

Elles sont toutes bien parties pour réaliser leur pire performance hebdomadaire depuis plus de cinq ans dans un tel contexte.

Les futures sur l'indice Dow Jones sont en baisse de 1%, ceux du S&P-500 de 1,3% et ceux du Nasdaq Composite de quelque 2,5%. À Paris, le CAC 40 perd 2,14% à 4.924,67 vers 11h35 GMT. À Francfort, le Dax cède 1,68% et à Londres, le FTSE abandonne 1,42%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 lâche 1,52%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,73% et le Stoxx 600 1,3%.

L'indice mondial MSCI , qui suit les actions de 47 pays, cédait 0,3% dans la matinée en Europe et il est bien parti pour subir sa cinquième baisse hebdomadaire de suite, une série inédite depuis mais 2013.

"Les espoirs pour les résultats des sociétés américaines sont très élevées, donc, à chaques fois qu'ils ne sont pas exaucés, la punition est sévère", dit Miraji Otman (BayernLB).

Au lendemain du rebond des Bourses européennes et de Wall Street, les opérateurs de marché sont repris d'aversion pour les actifs risqués, confrontés à des incertitudes sans nombre, sur le budget italien, le protectionnisme commercial ou encore les résultats ou prévisions d'entreprises qui peuvent être parfois décevantes.

A cet égard, les comptes trimestriels d'Amazon (NASDAQ:AMZN) et d'Alphabet (NASDAQ:GOOGL) viennent donner du grain à moudre aux investisseurs préoccupés par la place excessive prise sur les marchés par les valeurs "high tech" - dont on pensait parfois que la croissance serait sans bornes - dans le cycle actuel du marché.

Trois éléments pèsent globalement sur les sociétés européennes: hausse des coûts des matières premières et des charges salariales, nouveaux droits de douane et ralentissement de la croissance en Chine.

Des analystes inquiets revoient ainsi leurs prévisions de résultats pour l'indice MSCI Europe à un rythme inégalé depuis février 2016.

Dans un tel contexte, l'indice paneuropéen Stoxx 600 est bien parti pour réaliser sa pire performance mensuelle depuis août 2015.

LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Des poids lourds de la "high tech" ont publié leurs trimestriels la veille avec des fortunes diverses.

Alphabet, société-mère de Google, a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires qui n'a pas correspondu aux attentes des analystes, des dépenses en hausse ayant rogné sa marge opérationnelle pour le troisième trimestre d'affilée. L'action perd 6,1% en avant-Bourse.

Amazon.com a vu son chiffre d'affaires du troisième trimestre rater le consensus et il projette par ailleurs un CA et un bénéfice opérationnel en deçà des attentes sur le trimestre en cours, et donc pour les fêtes de fin d'année, provoquant un recul de son action de 10% en avant-Bourse.

A l'inverse Intel (NASDAQ:INTC) a dépassé les attentes des analystes au troisième trimestre, aussi bien au niveau du chiffre d'affaires que du bénéfice grâce aux centres de données et à ses processeurs pour PC, et son action gagnait 6% en après-Bourse.

VALEURS EN EUROPE

Les grands indices sectoriels européens sont tous dans le rouge, au premier rang desquels celui des valeurs de l'énergie (-2,52%), plombé par des cours du pétrole qui perd près de 1%, et celui de l'automobile (-2,35%).

Ce dernier pâtit de la chute de Valeo (PA:VLOF) (-21,3%), de loin la plus forte perte et de l'indice Stoxx 600 et d'un indice CAC 40 dont 37 valeurs sur 40 sont dans le rouge.

L'équipementier a lancé un nouvel avertissement sur ses prévisions 2018 à cause des perturbations provoquées dans la production des constructeurs par les nouvelles normes d'homologation WLTP et du ralentissement brutal du marché automobile chinois, dont l'impact risque de perdurer sur la fin de l'année.

Dans le sillage de l'équipementier, Plastic Omnium (PA:PLOF) perd 10,5%, Continental (DE:CONG) 3,5% et Faurecia (PA:EPED) 9,9%. Ce dernier a, par ailleurs, annoncé le lancement d'une offre de rachat sur le japonais Clarion (+3,84%), spécialisé dans les systèmes de navigation automobiles.

A l'inverse, Altran (PA:ALTT) occupe la première place des hausses du Stoxx 600 (+13,3%) à la suite de la publication d'un chiffre d'affaires en forte croissance, notamment en Allemagne et sur le continent américain.

TAUX

Le rendement de l'emprunt à 10 ans allemand a touché un plus bas de six semaines en raison des interrogations sur le budget italien et des résultats décevants des géants américains de la technologie qui conduisent les investisseurs vers des actifs plus sûrs.

Les rendements de la zone euro tutoyaient déjà des niveaux planchers jeudi, après que Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), eut admis qu'il y avait une perte d'élan de la croissance et bien des incertitudes pour l'avenir.

Après la réunion de la BCE, le marché monétaire a repoussé à décembre 2019, au lieu d'octobre, son anticipation d'une hausse de taux de 10 points de base.

Le rendement du titre à 10 ans italien gagne de son côté trois points de base à 3,53% et le "spread" avec le Bund est à 315 pdb.

Le rendement à 10 ans américain a fini près d'un plus bas de deux semaines jeudi, en réaction là encore aux résultats et prévisions d'Alphabet et d'Amazon.

CHANGES

Le dollar inscrit un pic de 10 semaines face à un panier de devises, dans l'attente de la publication à 12h30 GMT de la première estimation du PIB du troisième trimestre.

Le dollar a atteint 96,749, au plus haut depuis le 16 septembre.

Les turbulences boursières poussent toutefois les cambistes à acheter surtout du yen et du franc suisse, monnaies refuge par excellence.

Cela dit, si le PIB se montre solide, soulignant ainsi le contraste profond entre les Etats-Unis et l'Europe en termes de dynamique économique, le dollar pourrait poursuivre sa progression, au grand dam du président Donald Trump qui n'est particulièrement réjoui par un dollar fort.

Si l'inverse se produit, les investisseurs pourraient se demander si le ralentissement de la croissance est susceptible de modifier les intentions de la Fed qui poursuivit un cycle de resserrement monétaire.

"Le chiffre d'aujourd'hui pourrait renseigner sur le fait de savoir si on se rapproche d'un pic pour les bénéfices des entreprises américaines. Les statistiques immobilières et des biens durables sont en demi-teinte ces derniers temps", observe Sim Moh Siong (Bank of Singapore).

PÉTROLE

Les cours du brut reculent et s'acheminent vers leur troisième semaine consécutive de baisse après les déclarations du gouverneur saoudien à l'Opep, qui estime que le marché du pétrole pourrait basculer vers une offre excédentaire au quatrième trimestre de l'année en raison de la hausse des stocks et du ralentissement de la demande.

Le Brent de mer du Nord a touché un plus bas de 75,77 dollars le baril et est bien parti pour une perte hebdomadaire de l'ordre de 5%. Il a perdu plus de 10 dollars en trois semaines.

La perte hebdomadaire du brut léger américain (WTI) dépasserait elle les 4%.

MÉTAUX

L'or spot, valeur refuge traditionnelle, gagne 0,3% à 1.235,25 dollars l'once.

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